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 questions/réponses concernnant le saint coran

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ismael-y
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MessageSujet: questions/réponses concernnant le saint coran   questions/réponses concernnant le saint coran EmptyJeu 29 Juin - 12:05

Question No. 1 : Pourquoi Uthman avaite le besoin de détruire d'autres copies du Qur'an, à moins qu'ils n'aient contenu des variantes ?

Réponse No. 1 : 'Uthman ibn 'Affan a été élu comme le troisième Calife par un Conseil appelé le Shura. Comme le chef élu du Musulman Ummah (la Fraternité), c'était son privilège et prérogative pour nommer une Commission pour recueillir tous les verset disponibles du Qur'an--ecrites par les scribes en prsence de muhamud sws- de 'Ummah et entreprendre la tâche de préparer une copie compilée définitive du Qur'an. La Commission a établi des critères pour ce but spécifique. Quand cette Commission, a été présidé par Zayd ibn Thabit - un scribe réputé et un secrétaire personnel du Prophète,ont fourni une copie finalement compilée du Qur'an, il a été approuvé par 'Uthman pour la circulation. Le Calife l'a aussi controlé-supervisé et les copies fidèles a cette compiliation ont été faites et ont été envoyés aux différenntes provinces et pays Islamiques. L'ayant accompli, la question évidente suivante avant lui était; comment préserver ce texte canonisé d'être de l'corruption à une date ultérieure ? Il y avait des milliers de versets recueillis dont la copie canonisée finale a été préparée. les versets non seulement ont été confirmé par la mémorisation mais soumis de plus a des critères établis par la Commission:

http://www.risala.net/qouran/histoire/ecrit.htm

et il y avait quelques-uns qui n'ont pas fait. et tout qui est superflus( omission d'un verset mentionné dans un sahifa ou sa mélange avec un hadit ect...) a été ecarté Un des critères établis par la Commission était que n'importe quel verset qui n'avait pas la collaboration d'une autre source, devrait être rejeté. Garder de tels versets rejetés dans la circulation ce serait en vaincre le but ultime et le but
et c'est des efforts. Dorénavant, 'Uthman a senti le besoin de détruire ces copies superflues des versets qui ne sont mentionnés que dans des os et des feuillets, des omoplates, des feuilles de dattiers et des poitrines des hommes( drunken )..(car certaines divergences existaient du fait d’erreurs de copie, ou encore de la prise en compte d’un commentaire comme faisant partie du texte. Et il importait que ces textes inexacts soient détruits. ). et préserver le texte approuvé d'être altéré si par exemple un mr x avait un os ou a été mentionné 5 versets et mr y avait une fueille de palmier ou a été mentioné 40 verset avec quelques hadiths et autres avait 6 versets- parmis 100 mentionné -pas parfaites ET SI J'AI detruit ces os et feuilles de plamiers ect ..apres LES AVOIR CONTROLE puis je les rassemble sur un seul LIVRE est ce j'avais bien réagi ou pas ??? +ces Révélations, Allah s'était engagé à préserver Sa Sainte Écriture Finale. Le troisième Calife était juste un instrument d'Allah pour faire qu'Allah avait eu l'intention de faire.

Ceux qui ne croient pas au Rappel [le Coran] quand il leur parvient... alors que c'est un Livre puissant [inattaquable]; Le faux ne l'atteint [d'aucune part], ni par devant ni par derrière : c'est une révélation émanant d'un Sage, Digne de louange.
(Qur'an 41:41/42)

'Uthman doit être complimenté par chaque érudit droit pour sa décision sage. Il n'y a aucune évidence pour prouver que la Commission désignée avait désapprouvé ou avait rejeté les vers qui ONT RENCONTRÉ les critères établis. Ni, il y a d'évidence pour prouver que la Commission a appartenu ou a adhéré à une section particulière de l'Islam et a été polarisé en préparant la copie finale


Dernière édition par le Jeu 29 Juin - 17:20, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: questions/réponses concernnant le saint coran   questions/réponses concernnant le saint coran EmptyJeu 29 Juin - 17:19

Question No. 2 : Pourquoi d'Ibn Ma'sud a refusé de remettre sa copie pour la destruction

réponse :

La question appropriée devrait avoir été ; Pourquoi Ibn Ma'sud a-t-il au début refusé de remettre sa copie de mushaf pour la destruction ?

De brèves données de ce premier compagnon du prophète (s.a.s.) nous aideraient à comprendre la situation entière. Son nom était Abdullah. Il était fils de Ma'sud. Pendant son enfance il s'est également appelé le « ibn Umm Abd » . À un âge jeune il a joint le prophète dans sa mission et est resté très près de lui. Il a reçu la formation dans le ménage du prophète et avait appris le Qiraat du Qur'an (la méthode admise de recitation du Qur'an) du prophète lui-même. Il était un principal Qaari honorable (reciteur du Qur'an) et utilisé pour exposer fort et clairement. Ibn Ma'sud a été recommandé par le prophète à ceux qui ont souhaité apprendre le Qiraat. Il était très bien informé sur le Shariah et a suivi le Sunnah du prophète de près. Quand il a été envoyé à Kufa en Irak, les personnes de Kufa l'ont fortement respecté. Ils avaient l'habitude non seulement d'apprendred''ibn Ma'sud les versets du Qur'an mais avaient l'habitude également de le consulter sur le sujet.
les orientalistes disent
Citation :
Quand Uthman a envoyé l'ordre que tous les manuscrits du Qur'an autre que le manuscrit de Zaid ibn Thabit devraient être détruits, Abdullah ibn Mas'ud a refusé de rendre sa copie. Desai parle ouvertement " le refus initial d'Ibn Mas'ud de rendre la compilation" (l'Irréprochable Quraan, p.44)

Notez s'il vous plaît quela phrase du refus "initial" d'Ibn Mas'ud
Le critique a dans sa phrase d'ouverture a très ignorée le fait important sur cette initial ---première- réaction par Abdullah Ibn Mas'ud. Voici la raison de cette initiale ou réaction première , Abdullah Ibn Mas'ud a eu avec lui une copie personnelle du Musaf-a ne pas melanger avec coran car mushaf inclu coran et ahadiths du prophéte..- qui était en sa possession personnelle comme précieuse. Nous apprenons également qu'Ibn Ma'sud avait fait quelques notes sur sa copie. Il est tout à fait compréhensible que n'importe quel professeur ou missionnaire religieux développe un genre de sentiment pour sa copie personnelle du Scripture divin qu'il avait employé sur une certaine période de temps et plus ainsi, De telles premières réactions sont normales dans les circonstances les plus normales. Le critique remet en cause la question « des notes personnelles » pour la raison qu'aucun titre justificatif n'a été fourni. Le critique a eu mieux pour se poser une question ; « Fait ma propre copie personnelle de la bible , que j'avais employée sur une certaine période de temps, a n'importe quelles notes personnelles ou texte souligné ? » Il est inconcevable que n'importe quels disciple/professeur de bible aurait une copie de sa bible personnelle sans ses notes personnelles.

LES LECTURES VARIABLES EN CODEX D'IBN MAS'UD.

Le critique écrit dans le paragraphe d'ouverture à ce qui précède :

Citation :
Une des anomalies enregistrées en ce qui concerne le manuscrit d'Ibn Mas'ud est qu'on dit qu'il a omit le Suratul-Fatihah, l'ouverture des surahts d'ouverture, et le mu'awwithatayni, les deux surahs courts avec lesquels le Qur'an finit (Surahs 113 et 114). La forme de ces surahs a une certaine signification - la première
est purement sous forme de prière à Allah et les deux derniers sont des surahs de « protection », étant des incantations recommandées de refuge avec Allah que les musulmans devraient exposer comme protection contre les forces sinistres et le malheur . Une tradition déclare qu' Ubayy 'ibn Ka'b d' en même temps a été défié à un moment donné avec la suggestion qu'Ibn Mas'ud avait fait de certaines déclarations négatives au sujet de ces surahs et il a répondu qu'il s'était renseigné à Muhammad au sujet d'eux et a été informé qu'elles étaient une partie de la révélation du Qur'an et devraient être récités comme tel (Sahih al-Bukhari, Vol. 6, p.472).

réponse :
Il y a deux parts à l'allégation ci-dessus. La première partie se relie au « Suratul-Fatihah, le surah d'ouverture, ».
Dans Sura 15 verset 87, il a été indiqué : « Nous t'avons certes donné «les sept versets que l'on répéte» , ainsi que le Coran sublime. »

. Presque tout le monde est en accord que "les Sept ont Souvent Répété (versets) " est l'autre nom pour Suratul-Fatihah. Ce Surat du début du Qur'an consiste en les Sept Versets. Ces Sept Vers forment la partie intégrante des Prières Rituelles pour chaque Musulman. Une personne qui prie cinq fois par jour répète ces Sept Verset au moins dix-sept fois


2. Personne n'a discuté ou montré que le verset ci-dessus cité en 15:87 n'a pas été écrit par l d'Abdullah 'ibn Mas'ud dans son Musaf (Lit. allumé. toute chose entre les deux abris - un livre). En d'autres termes, le texte ci-dessus cité a été connu à l'ibn Mas'ud comme texte « indiqué par Allah ». Par conséquent, il est inconcevable que n'importe qui ensuite ayant exposé le verset ci-dessus cité douterait de la révélation du Suratul-Fatihah d'Allah (swt).

3. Le verset cité ci-dessus du Qur'an démontre d'une manière concluante, que dans « les versets indiqués » du Qur'an lui-même, que (des versets) c.-à-d. le Suratul-Fatihah Souvent-Répété par sept « A ÉTÉ EN EFFET DONNE » au prophète Muhammad (sws) par Allah. out qui a ÉTÉ RÉVÉLÉ au Prophète et a RÉCITÉ fidèlement mot à mot par le Prophète a qualifié comme la partie indéniable de la "Récitation" le synonyme pour "al-Qur'an." Dire que l'existence de Suratul-Fatihah dans la compilation du Qur'an faite par la Commission nommée par Uthman et a conduit par ibn que Thabit est une "variante textuelle du Qur'an" est donc absolument sans fondement et une fausse allégation.

4. Le verset cité ci-dessus cité du Qur'an parle du Qur'an « et » les sept souvent répétés (versets). Basé sur ce mot se reliant « et » un peut avoir en même temps argué du fait que ce mot sépare les deux. Bien que, le plus tard indiqué par Allah de même les vers du Qur'an et accordé au prophète Muhammad, techniquement ou légalement, ils sont deux « groupes » séparés de révélations et car tels soient maintenus séparés. L'acceptation ou l'adhérence à ce genre d'arrangement n'abaisse pas ou ne change pas le grade et l'éminence des « sept vers souvent répétés ». Même de ce point de vue, la compilation ainsi préconisé « deux groupes » des révélations dans « un seul groupe » ne qualifie pas en tant que « variante textuelle du Qur'an ».

Laissez-nous maintenant affaire avec la deuxième partie de l'allégation de la Critique dans laquelle est imprimée dans Couleur Rouge:

Citation :
Une des anomalies enregistrées dans le respect du texte d'Ibn Mas'ud est que l'on dit que cela ait omis le Suratul-Fatihah, l'ouverture surah et le mu'awwithatayni, deux surahs courts avec lesquels le Qur'an finit (Surahs 113 et 114). La forme de ces surahs a un peu de signification - le premier est purement dans la forme d'une prière à Allah et les derniers deux sont "duaa 'priére de protection"" surahs, étant recommandé des incantations de refuge auprés d' Allah que les Musulmans devraient réciter comme la protection contre les forces sinistres et le malheur

L'allégation pour "Mu'awwithatayni" (Surahs 113 et 114), étant omise par Abdullah Ibn Mas'ud, est une allégation remaniée faite plus tôt par les ennemis d'Islam, basé sur les traditions rapportées. Ces charges ont déjà été répondues par savants musulmans comme l'Imam Nawawi, l'Imam Ibn Hazm et l'Imam Fakhr-uddin Razi. C

Une tradition déclare qu'ibn Ubayy que Ka'b a été défié à un moment donné avec la suggestion qu'Ibn Mas'ud avait fait de certaines déclarations négatives au sujet de ces surahs et il a répondu qu'il s'était renseigné à Muhammad au sujet d'eux et a été informé qu'elles étaient une partie de la révélation du Qur'an et devraient être récités comme tel (Sahih al-Bukhari, Vol. 6, p.472).

Est-ce que la question la plus importante est; est-ce que ce Surahs soient "Reveles" par Allah au Prophète Muhammad ou est-ce qu'ils étaient simplement "du duaa :priéres" Surahs qui a été recommandé traditionnellement aux Musulm ?
La réponse sera trouvée dans les MOTS DU DÉBUT de les deux ces Surahs. Le mot du début en arabe est "Qul" signifie "Dit (O Muhammad ) ". Il y a presque 300 ou versets dans le Coran qui commence avec ce mot "Qul." Cet Ordre "Dit le O Muhammad (au reciter) " par lui-même clairement dénote que ces deux Surahs, semblable le reste du "Qul Surahs" (par exemple versets 6:161 et 162), ont Été révélé par Allah au prophète pour l'humanité .

Il peut y avoir une différence d'opinion comme au mot "Qul." pour être répété par un diseur pendant que la récitation du vers ou non ? Aussi longtemps que le reste du texte est récité en toutes lettres avec une compréhension complète que le texte récité a été effectivement Révélé d'Allah au Prophète Muhammad et le Message transmis est compris par le Diseur, sa n'a pas été qualifié comme "variante textuelle du Qur'an."

EXEMPLES DE LECTURES DIFFÉRENTES DANS LE MANUSCRIT D'IBN MAS'UD.

les orinetalistes avaient dit:

Citation :
Quand nous venons au reste du Qur'an, cependant, que nous trouvons qu'il y avait des nombreuses différences de lecture entre les textes de Zaid et Ibn Mas'ud.
La Critique prétend avoir trouvé des nombreuses différences de lecture. Il cite six exemples spécifiques alors. Évidemment, ces exemples sélectionnés doivent être de ceux avoir les différences les plus considérables. En tout cas, après avoir examiné les exemples cités on peut visualiser facilement comment qualifié ou autrement est les soi-disants "variantes textuelles" dans le Quran.

La Critique a utilisé l'expression "les textes de Zaid" qui est un terme trompeur. Il compare en fait les textes qui ont été approuvés par la Commission nommés par Uthman. C'est aussi essentiel de noter que la Critique a utilisé l'expression "différences de lecture." Cela pourrait inclure les différences dû au placer des "caractères diacritiques" sur les constantes. Ces caractères diacritiques qui ont été présentés plus tard aux textes dénotent les voyelles que les constantes prendraient pour la lecture correcte. Les telles variations peuvent dans quelque changement des cas le temps d'un verbe ou le genre.

Avant on examine les exemples cités au-dessous d'on doit noter le fait essentiel que la Critique compare les textes compilés de la Commission avec les textes être trouvé dans la copie personnelle Musaf (livre) d'Abdullah Ibn Mas'ud. Comme mentionné premier Ibn Mas'ud avait fait des notes dans son propre Musaf pour ses références personnelles. On remarquera certainement que le Message a transporté essentiellement par les deux les textes reste inchangé. Il n'y a aucun manque de correspondance entre les deux lectures. Pour une meilleure compréhension laissez-nous examiner les six exemples:


1. Surah 2.275 que
La Commission a approuvé le texte traduirait;... Ceux qui mangent [pratiquent] de l'intérêt usuraire ne se tiennent pas debout comme se tient celui que le toucher de Satan a bouleversé. Le texte personnel d'Ibn Mas'ud traduirait;... Ceux qui mangent [pratiquent] de l'intérêt usuraire ne se tiennent pas debout le "Jour de Résurrection" comme se tient celui que le toucher de Satan a bouleversé.


2. Surah 5.91 que
La Commission a approuvé le texte traduirait;... qu'il jeûne trois jours pendant le pèlerinage Le texte personnel d'Ibn Mas'ud traduirait;..qu'il jeûne trois jours "successifs"pendant le pèlerinage

3. Surah 6.153 que
La Commission a approuvé le texte traduirait; "Et voilà Mon chemin dans toute sa rectitude" Le texte personnel d'Ibn Mas'ud traduirait; Et voilà le chemin "de votre seigneur"dans toute sa rectitude.

4. Surah 33.6 que
La Commission a approuvé le texte traduirait;... Le Prophète a plus de droit sur les croyants qu'ils n'en ont sur eux-mêmes; et ses épouses sont leurs mères.
Ibn Mas'ud traduirait;... Le Prophète a plus de droit sur les croyants qu'ils n'en ont sur eux-mêmes; et ses épouses sont leurs mères. "et il est leur pére"

5. Surah 3.133
La Commission a approuvé le texte traduirait; Et concourez au pardon de votre SeigneurLe texte personnel d'Ibn Mas'ud traduirait; "soyez rapide" au pardon de votre Seigneur

6. Surah 6.16 que
La Commission a approuvé le texte traduirait; En ce jour, quiconque est épargné, c'est qu'[Allah] lui a fait miséricorde; le texte personnel d'Ibn Mas'ud traduirait;En ce jour, quiconque est épargné"par ALLAH", c'est qu'il lui a fait miséricorde
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MessageSujet: Re: questions/réponses concernnant le saint coran   questions/réponses concernnant le saint coran EmptyVen 30 Juin - 9:57

Citation :
Q5: Dans l’exemplaire Mushaf Al-Madîna An-Nabawiyyah Version de Warsh d’après Nâfi` Al-Madanî, nous avons constaté que la lettre (Ý) a un point au-dessous d’elle et la lettre (Þ) a un point au-dessus d'elle. Quelle est la raison de cela?


R51: Il est connu que le noble Coran a été écrit dans les Mushafs sans signes diacritiques. Cette affaire a duré longtemps jusqu'à ce que les gens sont devenus dans le besoin pressant de les mettre sur les lettres.

Le Mushaf imprimé dans le complexe selon la méthode de la version de Warch d’après Nâfi` Al-Madanî est destiné à ceux qui utilisent à réciter le Coran par cette méthode dont la plupart d’entre eux s’habituent les signes diacritiques marocains. Pour cette raison, le complexe a pris en compte d’imprimer le Mushaf d’après la version de Warch et par la calligraphie orientale en utilisant les signes diacritiques marocains pour faciliter la récitation du noble Coran à tous les musulmans.

Il est à noter que selon les règles des signes diacritiques d’après les pays de Maghreb, on met un seul point sous la lettre (f) et une seule sur la lettre (f).

Quant aux pays musulmans d’orient, ils ont leurs propres signes diacritiques en mettant un seul point sur la lettre (f) et deux points sur la lettre (f).

Pour cette raison, dans son livre intitulé « Al-Muhkam fî Nuqat Al-Masâhif », l’imam Ibn `Amr Ad-Danî a dit : « Les pays musulmans d’orient mettent un point sur la lettre (Ý) et deux points sur la lettre (Þ). Tandis que le Maghreb met un point au-dessous de la lettre (Ý) et un point sur la lettre (Þ) et tous ont voulu différencier ces deux lettres de cette manière.
nb/que la pronocition de certains mots trouve son origine dans 1 des 7 maniéres de lecture -sept ahroufs=sept lettres-


Citation :
Question6 :On dit que la multiplication des façons de la lecture du Coran reflète des différences dans le Coran, ce qui mène à des sens différents, comme dans le verset de la sourate Al-'Isrâ': (Et au Jour de la Résurrection, Nous lui sortirons un écrit qu'il trouvera déroulé)..

Réponse :

Il est établi que le Prophète (que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur lui) a dit: "Le Coran fut révélé de la part d'Allah en sept dialectes" , c'est-à-dire en divers parlers afin de faciliter aux Arabes la récitation du Coran et par miséricorde octroyée de la part d'Allah pour eux. Chaque parler a été notoirement transmis sans aucune contradiction. Donc, les diverses façons de la lecture du Coran représentent toutes une révélation émanant d'un Sage, Digne de louange. Cette diversité n'est aucunement pas due à une altération ou à une falsification, ni à une confusion dans les sens ni à une contradiction dans les finalités. De plus, ces diverses façons de lecture confirment les unes les autres et démontrent les unes la portée des autres. Il se peut que les sens diffèrent d'une façon de lecture à une autre, ce qui fait que chacune d'elle offre un jugement réalisant un des buts de la charia et un des intérêts des serviteurs d'Allah; sans toutefois ni faille ni contradiction d'aucune sorte et sans préjudice à l'unité législative précise et intégrale de chaque façon de lecture.
Citons à titre d'exemple, pour éclaircir les diverses nuances entre les différentes façons de lecture, ce verset mentionné dans cette question: Allah, l'Exalté, dit: "Et au cou de chaque homme, Nous avons attaché son œuvre. Et au Jour de la Résurrection, Nous lui sortirons un écrit qu'il trouvera déroulé". [Al-'Isrâ': 13] . On peut lire en arabe cette proposition verbale traduite en français par "qu'il trouvera" de deux façons: La première: "Yalqâh" et la seconde: "Yulqqâh". Ainsi, dans le premier cas, le sens du verset est qu'au Jour de la Résurrection, Nous sortirons à l'homme un écrit qui est le registre de ses œuvres, qu'il trouvera ouvert en face de lui et qu'il prendra de la main droite s'il est du nombre des bienheureux et de sa main gauche s'il est du nombre des damnés. Dans le second cas, le sens du verset est qu'au Jour de la Résurrection, Nous sortirons à l'homme un écrit qui est le registre de ses œuvres, et qui lui sera donné étant ouvert. Donc, le sens de chacune des deux façons de lecture est presque identique; car, selon l'un ou l'autre cas, l'homme prendra son écrit, soit "qu'il le trouvera", soit "qu'il lui sera donné".

Citons encore un exemple: Allah, l'Exalté, dit: "Il y a dans leurs cœurs une maladie (de doute et d'hypocrisie), et Allah laisse croître leur maladie. Ils auront un châtiment douloureux, pour avoir menti". [Al-Baqara: 10] On peut lire en arabe cette forme verbale traduite en français par "avoir menti" de deux façons: La première: "Yakhdhibûn" et la seconde: "Yukhdhdhibûn". Dans le premier cas, le sens du verset est que les hypocrites attribuent des nouvelles mensongères à Allah et aux croyants; alors que dans le second cas, le sens du verset est que les hypocrites traitent les messagers d'Allah de menteurs et démentissent la révélation qu'ils apportent de la part du Seigneur. Donc, le sens de chacune des deux façons de lecture est presque le même, de plus chaque façon de lecture décrit l'un des attributs des hypocrites: la première lecture met l'accent sur le fait que les hypocrites attribuent des paroles mensongères à Allah, à Ses prophètes et aux croyants. Alors que la seconde lecture montre qu'ils traitent les prophètes d'Allah de menteurs et nient toute législation et toute vérité qu'Allah révèle par le biais de Ses messagers. Les hypocrites sont donc capables à la fois de mentir et de nier la vérité.

n conclusion, la diversité des façons de lecture du Coran est faite exprès par Allah par sagesse et qu'elle n'est pas due à une altération ou à un changement. Elle n'entraîne pas donc ni faille, ni contradiction, ni confusion, mais plutôt les sens de ces diverses façons de lecture s'accordent et donnent lieu aux mêmes fins.

Question 7:
Citation :
J’ai lu que, sous le califat d’Outhmane, une commission fut créée et placée sous la présidence de Zayd ibn Thabit, dans le but de procéder à une révision complète du saint Coran. Mais le texte d’Outhmane n’a pas permis de retenir une manière unique de lire, dans la mesure où l’arabe ancien ne disposait pas de voyelles et certaines de ses consonnes n’avaient pas la même forme (qu’aujourd’hui). On a dû inventé de nouveaux signes pour distinguer les lettres différentes. Mais cela ne mit pas fin à la multiplicité des manières de lire (le texte coranique).
Au milieu du 4e siècle/10e siècle A.C, Ibn Mudjahid, le chef des lecteurs du Coran à Baghdad, réussit à trouver une solution à ce problème. En effet, il dit que le terme « lettre » peut se substituer au terme « lecture ». D’où il déclara sept variantes de la lecture juste puisqu’il croyait que c’était le sens de la parole du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) selon laquelle la révélation coranique était faite selon sept manières de lire le Coran.
De nos jours, les célèbres lectures utilisées sont : Warsh, Naafi et Hafs rapportant d’Assim. J’espère que vous ne me renseignerez sur ces différentes manières de lire (le Coran). Existe-t-il des hadith les concernant ?

Réponse :

Premièrement, sachez – puisse Allah vous assister – qu’au début le Coran était révélée selon une seule « lettre ». Et le Messager d’Allah (bénédiction et salut soient sur lui) ne cessait d’en demander plus à Djibril, et celui-ci finit par lui apprendre de réciter le Coran suivant sept « lettres » qui étaient toutes pleinement satisfaisantes. Cela s’atteste dans ce hadith d’Ibn Abbas selon lequel le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) a dit : « Djibril m’a appris au début de réciter le Coran suivant une seule «lettre ». Et puis je l’ai sollicité de façon répétée, et il a porté les « lettres » à sept » (rapporté par al-Boukhari, (3047) et Mouslim (819).

Deuxièmement, que signifient les « lettres » ? La meilleure des réponses données à cette question est qu’il s’agit de sept manières de lire qui comportent des variations au niveau des mots mais restent concordantes au niveau du sens. S’il arrive qu’il y ait des variations à propos du sens, cela implique la diversité et différence-qu'ils sont complémentaires- et non la contradiction et l’opposition.
Linguistiquement, le terme « lettre » signifie : manière. C’est dans ce sens que le Très Haut dit : «Il en est parmi les gens qui adorent Allah marginalement» (Coran, 22 : 11).


Troisièmement, certains ulémas disent que les « lettres » renvoient aux dialectes arabes. Cet avis est loin d’être juste. Car Omar Ibn al-Khattab dit dans un hadith : « J’ai entendu Hisham ibn Hakim réciter la sourate al-Fourqan d’une manière différente par rapport à la façon de réciter que le Messager d’Allah (Bénédiction et salut soient sur lui) m’avait apprise. Et j’ai failli me précipiter à la stopper. Puis je l’ai laissé terminer. Ensuite j’ai saisi fortement son habit et l’ai amené devant le Messager d’Allah (bénédiction et salut soient sur lui) et dit : « ô Messager d’Allah ! J’ai entendu celui-ci réciter le Coran d’une manière différente de la façon que tu m’as appris de le réciter. Le Messager d’Allah (bénédiction et salut soient sur lui) dit : « Récite ». Et, il a répété la manière de réciter que j’avais entendu. Le Prophète dit : « C’est comme çà qu’il (le Coran) a été révélé ». Ensuite il me dit : « Récite ». Et je l’ai fait. Et il dit : « C’est comme çà qu’il a été révélé. En effet, le Coran a été révélé suivant sept « lettres ». Récitez-le comme vous le pouvez » (rapporté par al-Boukhari (2287) et par Mouslim (818).
Or il est bien connu que Hisham appartient à la tribu quaraychite des Assad et Omar à la tribu quraychite des Adiy et Qurayche n’avait qu’une seule dialecte. Si la différence de « lettres » signifiait une différence de dialecte, elle n’aurait pas opposé deux hommes issus de Qurayche.
Les ulémas ont émis près de 40 opinions sur cette question. Mais la plus plausible reste celle que nous avons citée plus haut. Allah le sait mieux.

Quatrièmement, il est clair que les « lettres » concernent de nombreux mots comme le laisse apparaître le hadith d’Omar. Car la contestation d’Omar portait sur les termes et non sur les sens. Or la différence des « lettres » constitue une diversité et n’implique nullement la contradiction. À ce propos, Ibn Massoud dit : « C’est comme dirait l’un d’entre vous : « viens ici, avance, approche-toi ».

Cinquièmement, les sept lectures n’ont pas été établies par le livre et la Sunna ; elles résultent d’un effort de réflexion mené par Ibn Mudjahid (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde). Et aucun coïncidence due à l’usage du chiffre 7 car Ces lectures sont celles du Prophète lui-même (que la paix soit sur lui). Elles ont été transmises de génération en génération et se sont propagées parmi les savants des grands centres urbains et les gens qui savent lire.

Sixièmement, quand Outhmane fit reproduire le Coran, il le fit suivant une seule « lettre » et laissa les points et la vocalisation afin que la transcription permît de réciter le texte suivant les autres « lettres ». C’est ainsi que fut réalisé un Coran susceptible d’être lu suivant les « lettres ». Les « lettres » acceptables furent utilisées et les autres abrogées puisque les pratiquants des différentes « lettres » contestèrent chacun de leur côté la lecture des autres, et Outhmane dut les amener tous à adopter une seule version afin de sauvegarder leur cohésion.


Quant aux sept lecteurs, ils sont :

1 – Nafi, le Médinois ; 2 – Ibn Kathir, le Mecquois ; 3 – Assim, le Kufi ; 4 – Hamza Ziyyat, le Kufi ; 5 – Al-Kissaï, le Kufi 6 – Abou Amr ibn al-Alaa, le Basri ; 7 – Abd Allah ibn Amir, le syrien. Ceux d’entre eux qui disposaient de la chaîne de rapporteurs la plus solide étaient Nafi et Assim. Mais Abou Amr et al-Kissaï étaient les plus éloquents. Warsh et Qaloun ont transmis la lecture de Nafi, et Hafs et Shou’ba ont transmis celle d’Assim. Allah le sait mieux.
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MessageSujet: Re: questions/réponses concernnant le saint coran   questions/réponses concernnant le saint coran EmptyVen 30 Juin - 10:09

Citation :
Question 8: al-massahifa que Hadjdjad avait introduit des modifications dans les lettres du Coran et y avait changé au minimum dix mots. Le chrétien prétend que Sidjistani a écrit un livre intitulé : maa ghayyarahou al-Hadjdjadj fii mushafi Outhmane ( = les modifications apportées par Hadjdjadj au Coran d’Outhmane). Le Chrétien prétend avoir recensé en arabe les dix mots modifiés. J’ai essayé de trouver un exemplaire de ce livre en vain… J’espère être éclairé .. Je ne peux pas imaginer que tous les ulémas et maîtres puissent permettre à une personne de modifier le Coran sans rien dire, même si cela est rapporté par as-Sidjstani. C’est impensable car nous ne sommes pas des gens qui, incapables de sauvegarder leur livre (saint), le laissent aux hommes de religion. Beaucoup de musulmans savent le Coran par cœur et ils le récitent tous. Dès lors il est inconcevable que l’on se rende pas compte des différences et des divergences.
Réponse :


Premièrement, le musulman ne peut pas douter de l’authenticité du Coran. Allah s’est chargé de sa préservation en ces termes : «En vérité c' est Nous qui avons fait descendre le Coran, et c' est Nous qui en sommes gardien. » (Coran, 15 : 9). Le Coran était au début gardé dans le cœur (mémoire) des Compagnons qui l’avaient mémorisé et transcrit sur des troncs d’arbres et des fragments de terre cuite. Ceci était le cas jusqu’à l’avènement du calife Abou Bakr as-Siddiq (P.A.a).

Au cours des guerres livrées aux apostasiés, bon nombre des Compagnons ayant maîtrisé le Coran ont été tués. Ce qui inspira à Abou Bakr la crainte de perdre le Coran avec la disparition des Compagnons qui le savaient par cœur. C’est alors qu’il consulta les plus grands Compagnons à propos de la compilation du Coran dans un seul recueil afin de le mettre à l’abri de la perte. Cette tâche fut confiée à Zayd ibn Thabit et à d’autres qui s’étaient occupés de la transcription de la Révélation.
« Zayd ibn Thabit (P.A.a) a dit : « Abou Bakr me convoqua à la suite du massacre de Yamama et j’eus la surprise de trouver Omar à ses côtés et il me dit : Omar vient de me dire ceci : « une tuerie eut lieu à Yamama au sein des lecteurs du Coran. Et je crains que si ceux-ci continuent de se faire tuer sur les champs de bataille, une bonne partie du Coran risque de se perdre. C’est pourquoi je pense que tu devrais faire rassembler le Coran ». J’ai dit à Omar : « Comment veux-tu faire quelque chose que le Messager d’Allah (bénédiction et salut soient sur lui) n’a pas fait ? » - Omar dit : Au nom d’Allah, c’est mieux ». Et puis il n’a cessé de me répéter son idée jusqu’à ce qu’Allah m’ait inspiré son admission. »

Zayd dit : « Puis Abou Bakr poursuivit : tu es jeune, raisonnable et au-dessus du soupçon. En plus, tu écrivais du vivant du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) la révélation qu’il recevait. Va collecter et rassembler les (différents éléments du Coran)… Zayd dit : « Au nom d’Allah, s’ils m’avaient chargé de déplacer une montagne, j’aurais trouvé cela plus facile que l’exécution de l’ordre de rassembler le Coran qu’ils venaient de me donner. Et j’ai dit : comment allez-vous faire quelque chose que le Messager d’Allah (bénédiction et salut soient sur lui) n’avait pas fait ? Il (Abou Bakr) dit : « Au nom d’Allah, c’est mieux. ». Et puis il ne cessa de me répéter son idée jusqu’à ce qu’Allah m’en inspirât l’admission comme Il l’avait fait pour Abou Bakr et pour Omar (P.A.a). Dès lors, je me suis mis à rechercher et à collecter les éléments coraniques transcrits sur des branches de dattier et sur des pierres lisses ou conservées dans la mémoire des gens et j’ai trouvé les derniers versets de la sourate at-Tawba chez Abou Khouzayma al-Ansari et je ne les ai trouvés chez personne d’autre… Les feuilles contenant le Coran furent conservés par Abou Bakr jusqu’à sa mort puis elles furent déposées auprès d’Omar qui les garda jusqu’à sa mort puis elles furent transférées à sa fille Hafsa (P.A.a).

Quant à al-Hadjdjad, il n’a pas écrit le Coran lui-même, mais il en a chargé un homme compétent en la matière. Voici le récit intégral :

Az-Zarqani a écrit : « Il est connu que le Coran d’Outhmane ne comportait pas de point diacritiques… Quoi qu’il en fût, l’ajout des points date, selon l’avis le plus répandu, du règne de Abd al-Malik ibn Marwane. Celui-ci s’était aperçu que l’espace de l’Islam s’était élargi et avait réuni arabes et non arabes et que la langue arabe commençait à se détériorer et que des ambiguïtés et des difficultés apparaissaient dans la lecture du Coran chez certains au point qu’il était devenu pénible pour la majorité (des musulmans non arabes) de faire la distinction entre certains mots et lettres du Coran non accompagnés de points.

C’est alors que, par sa clairvoyance, le calife estima qu’il devait engager une action salutaire. Aussi donna t-il à al-Hadjdjadj l’ordre de s’occuper de cette tâche importante. Pour exécuter l’ordre du Commandeur des Croyants, Hadjdjadj confia la tâche à deux hommes : Nasr ibn Assim al-Laythi et Yahya ibn Yaamour al-Udwani, réputés tous les deux très compétents pour avoir réuni le savoir, la pratique, la piété et le scrupule et la maîtrise des règles de la langue et des différentes manières de lire le Coran – Ils avaient été des disciples d’Aboul Aswad ad-Dou’ali.

Les deux experts (Puisse Allah leur accorder Sa miséricorde) ont réussi pour la première fois dans l’histoire à doter de points diacritiques les lettres du Coran qui se ressemblent, après s’être imposé comme règle de ne pas mettre plus de trois points sur une lettre. Cette transcription s’est répandue depuis cette époque et eu un effet très important dans la dissipation des ambiguïtés et du manque de clarté qui affectaient le Saint Coran.

L’on dit aussi qu’Aboul Aswad ad-Douali fut le premier à doter le Coran de points diacritiques. On dit encore qu’Ibn Sirine possédait un Coran dont les points provenaient de Yahya ibn Yaamat. On peut concilier les deux affirmations en disant qu’Aboul Aswad fut effectivement le premier à introduire les points dans le Coran de façon individuelle et qu’il fut suivi en cela par Ibn Sirine. Cependant Abdoul Malick fut le premier à intervenir officiellement dans le cadre d’un travail destiné au public et qui s’est répandu au sein des gens de manière à dissiper les ambiguïtés et difficultés de lecture qui affectaient le Coran.

Voir Manahil al-Infane, 1/280-281.
Troisièmement, s’agissant de la citation reproduite dans la question et extraite de l’ouvrage intitulé : al-Massahif d’Ibn Dawoud. En voici la version assortie du jugement approprié.

« D’après Abbad ibn Souhayb qui le tenait d’Awf ibn Abi Djamila, al-Hadjdjadj ibn Youssouf modifia dix lettres du Coran adopté par Outhmane :

- le verset 259 de la sourate 2 se présentait ainsi : « lam yatassanna wandhur » sans la lettre h que Hadjdjadj ajouta ainsi : « lam yatassannah… ».

- le verset 48 de la sourate 5 se présentait ainsi : « chari’atan wa minhadjan » et Hadjdjadj le transforma en : « chir’atan wa minhadjan » .

- le verset 22 de la sourate 10 se présentait ainsi : « houwa al-ladhi yanshouroukoum » et Hadjdjadj le transforma en : « …youssayyiroukoum ».

- le verset 45 de la sourate 12 se présentait ainsi : « ana unabbi’ukum bi ta’wilihi » et Hadjdjadj le transforma en : « ana unbi’ukam bi ta’wilihi ».

- le verset 32 de la sourate 43 se présentait ainsi : « nahnou qassamna baynahoum ma a’ yishahoum » et Hadjdjadj le transforma en : « nahnou qassama baynahoum ma’ishatahoum ».

- le verset 24 de la sourate 81 se présentait ainsi : « wa maa houwa alal ghaybi bi dhanin » et il le transforma en : « wa maa houwa alal ghaybi bi zhanin »

Voir al-massahif par As-Sidjistani, p. 49.

Ce récit est très faible voire apocryphe puisqu’on retrouve parmi ses rapporteurs Abbad ibn Souhayb dont les hadith sont rejetés.

Ali ibn al-Madini dit : « son hadith ne tient pas debout ». Al-Boukhari, An-Nassaï et d’autres ont dit : « Il est à laisser ». Ibn Hibban dit : « Il était un militant opposé à la prédestination ». En outre, il rapportait des choses que même le débutant en matière de la critique du hadith pouvait reconnaître comme fausses ». adh-Dhahabi dit : « Il fait partie des abandonnés ».

Voir Mizane al-i’tidal par adh-Dhahabi, 4/28.

Le fond du récit est contestable et faux, car il est impensable qu’on puisse changer une partie quelconque du Coran de façon à ce que le changement figure dans tous les exemplaires du Coran utilisés dans le monde. En plus, même certains non musulmans qui croient que le Coran est incomplet, comme les chiites rafidites ont critiqué le fond du récit et l’ont rejeté.

Al-Khouï, l’un des Rafidites, dit à ce propos : « Cette prétention ressemble au délire des grippés et aux légendes débitées par les fous et les enfants. En effet, al-Hadjdjadj fut l’un des préfets des Umayyades et il était trop faible et trop peu considéré pour pouvoir manipuler le Coran. Il était même incapable de changer quoi que ce soit des connaissances secondaires de l’Islam… Comment aurait-il pu dans ce cas changer quelque chose de fondamental dans la religion comme un support de la charia ? Comment aurait-il pu avoir une telle capacité et une telle influence dans tous les royaumes de l’Islam et au-delà où le Coran était déjà diffusé ? Comment aucun grand historien n’a pas mentionné cet événement dans son ouvrage ? Comment aucun critique n’en a pas parlé en dépit de son importance et la multiplicité des raisons nécessitant sa transmission ? Pourquoi aucun musulman contemporain ne l’a transmis ? Pourquoi ont-ils laissé passer les « modifications » après la fin du règne d’al-Hadjdjadj et la disparition de son autorité ?

À supposer qu’il ait pu rassembler tous les exemplaires dans leurs contrées éloignées les unes des autres, aurait-il pu modifier ce qui était conservé dans la mémoire de ceux qui savaient le Coran par cœur et dont seul Allah peut recenser le nombre? Voir Al-Bayane fi Tafsir al-qur’an, p. 219.

Les propos cités par l’auteur de la question selon laquelle l’imam as-Sidjsitani aurait écrit un ouvrage intitulé : maa ghayyarahou al-Hadjdjadj fii mushafi Outhmane sont inexacts voire manifestement faux. La vérité est que l’imam as-Sidjistani a donné au récit ce titre : Chapitre : ce qu’al-Hadjdjadj ibn Youssouf a écrit dans le Coran.


Cela étant, il n’est possible en aucun cas de se fier à ce récit. Pour le démentir, il suffit de rappeler que jusqu’ici nul n’a réussi à changer une seule lettre du Coran. Si ce qui a été rapporté était exact, il aurait été possible de répéter la même intervention pendant les siècles marqués par la décadence des musulmans et l’intensification des manœuvres de leurs ennemis. Mieux, ces fausses objections comportent les indications de leur propre caducité et révèlent que les ennemis sont devenus incapables de démonter les arguments du Coran et de se hisser au niveau de son éloquence, d’où leur recours à sa mise en cause. Allah le sait mieux.

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MessageSujet: Re: questions/réponses concernnant le saint coran   questions/réponses concernnant le saint coran EmptyVen 30 Juin - 10:48

Citation :
Q9: Je voulais savoir ce que vous pensez d'une histoire que certaines personnes diffusent à propos du Coran. Ces personnes disent que plusieurs traditions de la Sîra et des 'Ulum ul-qur'ân rapportent que le Prophète dictait des versets à Abdallah ibn Sa'd ibn Abi Sarh. Le Prophète lui dicta : "le Sage, le Puissant", mais il aurait suggéré au Prophète "le Sage, le Savant", et le Prophète lui aurait répondu : "Peu importe, c'est la même chose !" Ou encore cet autre récit : "L'Envoyé de Dieu lui dictait : "Audient, Savant" ou "Puissant, Sage", et autres mots à la fin des versets. Mais l'Envoyé de Dieu ne faisait plus attention à lui, tout occupé qu'il était à recevoir la révélation. [Le scribe] demandait l'avis de l'Envoyé de Dieu : "Est-ce "Puissant, Sage", ou : "Audient, Savant" ?". L'Envoyé de Dieu répondait : "Que tu écrives l'un ou l'autre, c'est correct "! Cela lui tourna la tête, et il dit : "Muhammad se repose sur moi, et j'écris ce que je veux."
Le fond de ces récits n'est pas faux (c'est ce que Ibn Taymiyya a écrit après avoir relaté ceux-ci : cf. As-Sârim, p. 122). Par contre je n'ai pas trouvé le propos disant que le Prophète "ne faisait plus attention à lui" parce que "tout occupé qu'il était à recevoir la révélation" ; et il paraît pour le moins étrange, puisque c'est après avoir reçu un ensemble de versets que le Prophète faisait venir un scribe pour les lui dicter, et non pendant que la révélation se faisait. Ce propos là serait-il lui aussi rapporté de façon authentique ? Si c'était le cas - j'en doute fort, mais bon -, prière à ces personnes d'en mentionner clairement les références authentifiées (en islam nous nous fondons sur des références qui doivent être authentifiées) ; au cas contraire, prière à elles, si elles sont honnêtes, de s'abstenir de la broderie.

Ce qu'il faut tout d'abord rappeler, c'est que la révélation de l'ensemble du texte coranique au Prophète (sur lui la paix) s'est faite peu par peu, sur une étendue de 23 années. Et quand le Prophète recevait une nouvelle révélation, étant lui-même illettré, il faisait appel à certains de ses Compagnons lettrés et leur demandait de transcrire le passage nouvellement révélé sur un des supports existant alors. Il leur dictait les mots reçus, et leur indiquait aussi dans quelle sourate et entre quels versets déjà révélés le passage qu'il venait de recevoir prenait place.

Abdullâh ibn Sa'd ibn Abî Sar'h était un de ces hommes qui écrivaient pour le Prophète les versets révélés. Le Prophète lui dictait et lui disait : "[Ecris :] "Puissant, Sage", ou bien : "Puissant, Savant". Il écrivait alors selon une de ces deux variantes. Le Prophète disait : "Les deux sont correctes" ("Kullun swawâb") (Al-Bidâya wan-nihâya, 4/296).
Il arriva que le Prophète lui dicte "Audient, Savant" et qu'il écrive : "Savant, Sage", puis le récite devant le Prophète et que celui-ci dise : "Ainsi est Dieu", et qu'il l'approuve donc ("fa yaqûl : "Kadhâlik-Allâh" fa yuqirruh") (Al-Wâqidî, Al-Maghâzî, 2/855). Le Prophète lui dit : "Ecris : "Savant, Sage". Il dit : "Puis-je écrire : "Puissant, Sage" ?" Le Prophète répondit : "Oui, les deux sont semblables" ("Na'am, kilâhumâ sawâ'") (rapporté par Ibn Hishâm, As-Sîra an-nabawiyya 2/409).
L'homme tomba alors dans l'épreuve ("fa'ftutina") (Al-Wâqidî, Al-Maghâzî, 2/855). Il apostasia, alla s'installer chez les Mecquois idolâtres et leur dit : "Par Dieu, c'est moi qui le tourne comme je veux" (Al-Bidâya wan-nihâya, 4/296). "Muhammad ne sait pas ce qu'il dit. C'est moi qui écrivais ce que je voulais" (Al-Wâqidî, Al-Maghâzî, 2/855). "Si je le voulais, moi aussi je pourrais dire des choses comme Muhammad en dit et apporter des choses comme Muhammad en apporte. Parce qu'il me disait quelque chose, je le tournai vers autre chose, et il me disait : "C'est correct"" (Tafsîr At-Tabarî 5/273).
Ibn Abî Sarh' vivait toujours à la Mecque quand les musulmans la conquirent, en l'an 8 de l'hégire (rapporté par Abû Dâoûd, n° 4359, An-Nassâ'ï).

Un récit voisin est relaté à propos d'un homme de la tribu Banu-n-Najjâr : Le Prophète lui dictait : "Pardonneur, Miséricordieux", il écrivait : "Savant, Sage" ; le Prophète lui disait alors : "Ecris ainsi ou ainsi, écris comme tu veux". Le Prophète lui disait : "Ecris : "Savant, Sage", il disait : "Est-ce que j'écris : "Audient, Voyant" ?" ; le Prophète lui répondait : "Ecris, écris comme tu veux". L'homme apostasia et alla s'installer chez des idolâtres, à qui il dit : "Je suis plus connaisseur que Muhammad. C'est moi qui écrivais ce que je voulais". Le Prophète dit : "La terre ne l'acceptera pas" ; l'homme vint à mourir, et on l'enterra mais son corps fut retrouvé déterré ; on l'enterra de nouveau, mais de nouveau le même phénomène ; on l'enterra à plusieurs reprises, mais à chaque fois on retrouva son corps hors de la terre (rapporté par Ahmad, n° 11769, 13084, authentifié par Ibn Taymiyya dans As-Sârim, p. 122). Le récit de cette personne est rapporté de façon sommaire par Al-Bukhârî (n° 3421) et Muslim (n° 2781) : le récit des versets n'y est pas mentionné, seul y est relaté le fait que le corps de l'homme fut plusieurs fois rejeté par la terre après qu'on eut vainement tenté de l'enterrer ; on y lit aussi que la première fois qu'on retrouva son corps déterré, des gens dirent : "C'est peut-être un coup des Compagnons de Muhammad" ; ce fut ensuite qu'ils comprirent qu'ils n'y pouvaient rien. Dans le récit rapporté par Muslim on lit que l'homme était de la tribu Banu-n-Najjâr (des habitants de Médine), et qu'il alla s'installer chez des Gens du Livre ; dans le récit rapporté par Al-Bukhârî il est aussi dit qu'avant de se convertir à l'islam il était chrétien.

Par contre le récit relatif à Abdullâh ibn Abî Sarh' et "fa tabâraka-llâhu ahsan ul-khâliqîn" de la sourate Al-Mu'minûn n'est pas authentique : la chaîne relatant cela n'est pas fiable (voir As-Sârim, p. 124) ; plus encore, ces versets sont de révélation pré-hégirienne et non post-hégirienne, alors que l'apostasie de Abdullâh ibn Abî Sarh' a eu lieu à Médine, donc après l'hégire : on voit bien que le récit ne tient pas.









Comment comprendre les deux récits vus plus haut ? En fait tout est très simple. Ce qu'il faut d'abord savoir c'est que le Prophète lui-même a, sur indication de l'ange Gabriel, enseigné des variantes de récitation dans le texte coranique. Et deux points sont à connaître ici… D'une part, une des particularités du style coranique (surtout dans les sourates de révélation post-hégirienne) est qu'à la fin de nombreux versets se trouve une courte phrase mentionnant des Attributs divins : "Et Dieu est Pardonneur, Miséricordieux", ou : "Et Dieu est Savant, Sage", ou encore : "Et Dieu est Audient, Voyant" etc. (ce genre de courte phrase terminant le propos principal relève du procédé rhétorique dit : "tadh'yîl"). Or et d'autre part, une des catégories de variantes rendues possibles dans la récitation du texte coranique était la possibilité qu'un verset donné se termine par : "Dieu est Sage, Puissant" ou par : "Dieu est Sage, Savant" en guise de variante. Cela relevait de la troisième des sept catégories de variantes (voir l'article indiqué ci-dessus).
Après avoir remarqué que le passage coranique que le Prophète avait enseigné à l'un d'eux présentait certaines variantes par rapport au même passage, qu'il avait enseigné à l'autre, Ubayy ibn Kaab et Ibn Mas'ûd vinrent voir le Prophète pour obtenir de lui des éclaircissements à ce sujet ; le Prophète expliqua que sur sa requête l'ange avait demandé la permission à Dieu d'avoir sept (catégories de) variantes dans le texte coranique et l'avait obtenue ; puis le Prophète conclut par ces termes : "Chacune de ces variantes est bonne, suffisante ; si tu dis "Pardonneur, Miséricordieux", ou si tu dis "Audient, Savant", ou "Savant, Audient", Dieu est ainsi. [Tout cela est permis] tant que tu ne termines pas un verset [parlant] de châtiment par [la mention d'un Attribut divin de] miséricorde, ni un verset [parlant] de miséricorde par [la mention d'un Attribut divin de] courroux" (rapporté par Ahmad, n° 20222, Abû Dâoûd, n° 1477). Abû Bak'ra a, de son côté, relaté du Prophète le même propos (Ahmad n° 19609). Ibn Taymiyya écrit : "Les Hadîths sont nombreux qui montrent que parmi les sept [catégories de] variantes avec lesquelles le texte coranique fut révélé, il y avait la possibilité d'une pluralité dans la mention des Attributs divins à la fin du même verset" (As-Sârim, p. 123). Cette possibilité de variantes dans les phrases clôturant les fins d'un certain nombre de versets fut ensuite abrogée – en même temps que certaines autres variantes – lors de l'ultime révision que le Prophète effectua au mois de ramadan de l'an 10, quelques cinq mois avant sa mort. Il s'agit d'une abrogation de type "naskh ut-tilâwa". Ibn Abbâs a relaté qu'il y eut abrogation lors de cette ultime révision (rapporté par Ahmad, n° 3247), chose que Muftî Taqî Uthmânî a aussi évoquée (cf. Ulûm ul-qur'ân, p. 124, pp. 147-149). Ibn Taymiyya écrit quant à lui : "Ensuite Dieu abrogea certaines de ces variantes lorsque Gabriel procéda à la révision avec le Prophète pendant le mois de ramadan" (As-Sârim, p. 123). Parmi les variantes enseignées par le Prophète au cours de sa mission mais qui furent abrogées lors de cette ultime révision, il y eut donc, entre autres, les variantes de mention d'Attributs divins clôturant certains versets : bien que ce fut le Prophète qui avait enseigné ces variantes, leur récitation en tant que texte coranique ne devait dès lors plus être permise.

Pourquoi la permission de ce type de variante puis son abrogation ? Certaines fins de versets, dans la même sourate ou dans des sourates différentes, finissent par la même courte phrase telle que celles que nous avons vues plus haut, ce qui entraîne une ressemblance entre les fins de nombreux versets. Demandez à ceux – jeunes ou moins jeunes – qui ont choisi de mémoriser de longs passages du texte coranique : au début, les confusions et interpolations involontaires entre versets sont courantes ; mais ensuite, au fur et à mesure on s'y habitue et on s'y retrouve. Ayant moi-même mémorisé le texte coranique quand j'étais enfant, je peux en parler en connaissance de cause : au début c'était très difficile, je m'emmêlais les pinceaux entre les différents passages à cause, justement, de ces fins de versets – voire parfois à cause de similitudes de mots se trouvant au milieu de versets... Mais peu à peu, par la grâce de Dieu, les choses sont allées beaucoup mieux ; j'ai appris avec l'expérience à faire mentalement un classement des passages se ressemblant, et à fixer dans mon esprit que dans cette sourate-ci, il y a tel groupe de mots qu'on retrouve aussi dans cette sourate-là, mais dans cette sourate-ci, ensuite vient tel début de verset, alors que dans cette sourate-là, c'est tel autre groupe de mots qui vient ensuite. Et en fait c'est comme ça pour toute chose : au début la progression est lente, difficile, pénible ; mais si on persévère et si on prie Dieu, alors ensuite avec l'aide de Dieu ça devient relativement plus facile.
Ce fut quand le Prophète eut émigré à Médine que, selon Ibn Hajar, eut lieu l'institution des variantes de récitation. Etant donné que c'était aussi le moment où l'ensemble de la parole de Dieu déjà révélée commençait à devenir conséquente (de nouvelles révélations se faisaient toujours) et où le texte des sourates comportait en abondance ce genre de fins de versets, il y eut la permission, pour ce genre de phrases marquant la fin de versets, d'interpoler certaines phrases avec d'autres. Il a fallu que le Prophète en donne l'autorisation de façon explicite.
Mais ensuite, lors de l'ultime révision, quelques mois avant le décès du Prophète, le texte coranique devait être fixé au niveau de ses phrases, et la possibilité d'intervertir ces phrases fut abrogée. (Parmi les variantes qui ne furent pas abrogées lors de l'ultime révision, certaines purent ensuite être incluses dans la graphie des copies que Uthmân fit préparer lors de son califat, d'autres non : ces dernières durent ensuite être aussi délaissées à cause du consensus des Compagnons, et ne purent plus être récitées en tant que texte coranique ; pour plus de détails, lire mon article traitant de ce point).

Il resta néanmoins quelques Compagnons qui n'avaient pas connaissance de la phrase définitivement fixée lors de l'ultime révision pour marquer la fin de tel verset ; ce fut alors un peu plus tard, sous le califat de Uthmân et après, qu'ils l'apprirent, grâce aux copies uthmaniennes. Qu'y a-t-il d'étonnant à cela, les dernières années de la vie du Prophète furent l'époque où celui-ci envoyait certains Compagnons – et justement ceux qui étaient doués de connaissances particulièrement vastes en Coran et en Hadîths – passer du temps dans les tribus arabes relativement éloignées et récemment converties, pour qu'ils y enseignent l'islam aux nouveaux musulmans. C'est bien pourquoi, alors que, dans les copies coraniques préparées par la commission nommée par Uthmân on lit (Coran 5/118) : "In tu'adhdhib'hum fa innahum 'ibâduk. Wa in taghfir lahum, fa innaka anta-l-'Azîz ul-Hakîm" (le verset finit donc par : "... alors Tu es, Toi, le Puissant, le Sage"), un groupe d'autres Compagnons récitaient, eux, ce verset ainsi : "... fa innaka anta-l-Ghafûr ur-Rahîm" ("... alors Tu es, Toi, le Pardonneur, le Miséricordieux") (voir Tafsîr Al-Qurtubî et Al-Bahr ul-Muhît).

Là réside la clé pour comprendre ce qui s'est passé avec Ibn Abî Sar'h et le Najjârite. Les deux récits datent de la période de la vie du Prophète où il y avait encore l'existence de variantes à propos de la mention d'Attributs divins à la fin de versets. Et les propos que ces deux hommes tinrent au sujet du Prophète furent des mensonges : contrairement à ce qu'ils racontèrent aux gens chez qui ils allèrent s'installer, ils ne "tournaient" pas "le Prophète comme ils le voulaient" ni n'"écrivaient ce qu'ils voulaient" de façon absolue ; si le Prophète approuva leur proposition d'écrire d'autres Attributs divins, ce fut justement parce qu'il y avait alors cette possibilité de variantes. Et c'est bien pourquoi nous avons vu aussi cet épisode, rapporté à propos de Ibn Abî Sarh' : "Le Prophète lui dictait et lui disait : "[Ecris :] "Puissant, Sage", ou bien : "Puissant, Savant". Il écrivait alors selon une de ces deux variantes. Le Prophète disait : "Les deux sont correctes" ("Kullun swawâb")" (Al-Bidâya wan-nihâya, 4/296). Voyez : le Prophète le lui avait dit explicitement : "Ecris ceci ou bien cela".
Mais Ibn Abî Sarh' comme le Najjârite agirent différemment de ce qu'avaient fait Ubayy, Ibn Mas'ûd et Omar – qui, eux, avaient cherché à comprendre pourquoi il y avait, à propos du même passage du texte coranique, des variantes – :
soit ces deux hommes entretinrent, à propos de ce qu'ils n'avaient pas compris, le doute qui passa dans leur esprit, et ensuite lui donnèrent prise sur leur foi au lieu de faire l'effort d'aller questionner le Prophète ;
soit ils avaient bien compris pourquoi il y avait une variante mais ils virent là chose pouvant être exploitée pour pouvoir calomnier le Prophète.
En tout état de cause, tous deux rejetèrent l'islam et quittèrent Médine ; le Najjârite mourut, nous l'avons vu, en état de non croyance, mais Ibn Abî Sar'h, lui, se reconvertit à l'islam à la Mecque en l'an 8 de l'hégire, soit un peu plus de deux ans avant la mort du Prophète.

Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).

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MessageSujet: Re: questions/réponses concernnant le saint coran   questions/réponses concernnant le saint coran EmptyVen 30 Juin - 10:55

Citation :
question 10 Les différentes variantes de récitation du texte coranique n'ont-elles pas été abrogées par Uthmân ? N'a-t-il pas, pour mettre fin à la discorde (fitna), abrogé toutes les variantes et gardé uniquement la variante correspondant au dialecte des Quraysh ?
Réponse :

Le Prophète (sur lui la paix) a en effet enseigné des variantes de récitation dans le texte coranique -. Ces variantes ont-elles par la suite été abrogées ou pas ? Ce que vous écrivez n'est qu'un avis parmi les avis des savants répondant à cette question. Et cet avis soulève de nombreuses objections, comme nous allons le voir.


Un premier groupe d'avis sur le sujet : les copies uthmaniennes n'incluent qu'une seule "harf" parmi les "ahruf as-sab'a" :

Il y a tout d'abord l'avis de At-Tahâwî : au début, le texte coranique avait été révélé au Prophète dans le seul dialecte quayshite ; c'est suite aux demandes répétées du Prophète à Dieu par l'entremise de Gabriel que des variantes correspondant à six autres dialectes arabes ont été acceptées. "Al-ahruf as-sab'a" représentent donc sept dialectes arabes ; six de ces "harf" ont cependant été abrogés lors de l'ultime révision entre le Prophète et Gabriel, et Uthmân a entériné cette abrogation, que certains Compagnons ne connaissaient pas.

Il y a d'autre part l'avis de Ibn Jarîr at-Tabarî : "al-ahruf as-sab'a" représentent sept dialectes arabes, et c'est Uthmân qui, après avoir consulté de nombreux Compagnons, a décidé que, pour mettre fin aux incompréhensions qui étaient apparues entre les élèves de différents Compagnons, la Communauté musulmane devait désormais réciter le texte coranique selon un seul de ces dialectes ; il n'a donc gardé que la "harfu quraysh" : c'est ce qu'on lit depuis.

Ces deux avis ont en commun de considérer que les termes "sept ahruf" désignent "sept dialectes arabes" de l'époque, l'un étant le dialecte des Quraysh, et c'est celui qui, seul, sera gardé par Uthmân. Ces deux avis semblent se fonder sur une parole de Uthmân, parole que chacun des deux interprète de façon légèrement différente. Uthmân avait dit aux trois Qurayshites de la commission qu'il avait nommée pour la préparation des copies coraniques à universaliser : "Si vous et Zayd ibn Thâbit divergez à propos de la forme arabe de quelque chose du texte coranique ("'arabiyyatin min 'arabiyyat il-qur'ân"), alors écrivez-le d'après le dialecte des Quraysh. Car le Coran a été révélé dans leur dialecte" (Bukhârî 4699, etc.) (Zayd n'était pas qurayshite mais ansârite). Voyez, disent les tenants des deux avis que nous avons cités : dans cette parole, Uthmân a voulu dire que le texte coranique avait été révélé à l'origine (aslan) dans un seul dialecte, celui des Quraysh ; c'est suite aux demandes du Prophète que la possibilité de réciter certains mots dans un dialecte différent avait été accordée :
– soit (c'est ce qui ressort de l'avis de At-Tahâwî) le Prophète avait abrogé cette possibilité lors de la dernière révision (mansûkh), et Uthmân entérinait ce que le Prophète avait fait mais que tous les Compagnons ne connaissaient pas encore ;
– soit (c'est ce qui ressort de l'avis de At-Tabarî) Uthmân pensa que la possibilité de réciter le texte coranique avec des dialectes différents n'avait pas été abrogée par le Prophète, mais, n'étant que mesure secondaire – tab'an, puisque le texte ne pouvait, dans les premiers temps de la révélation, être récité que dans le dialecte qurayshite –, elles pouvaient être délaissées (mat'rûk) à cause des divisions que, à son époque, elles s'étaient mises à engendrer, et on pouvait revenir à l'origine : le dialecte qurayshite.


Les questions que soulève ce premier groupe d'avis :

Une première objection : dans le dialecte qurayshite, on ne prononçait pas la lettre "hamza" : on disait : "yûmin" et non : "yu'min" (cf. Al-Itqân, p. 425). S'il ne subsiste plus que la seule "harfu quraysh", d'où vient alors la prononciation "yu'min" que pratiquent tous ces musulmans du monde ?

Réponse de la part des tenants de l'un de ces deux avis : ces petites différences ne relèvent pas de différentes "harf" mais de différentes "qirâ'ât" au sein d'une seule et même "harf", celle des Quraysh.

Une nouvelle objection : aucun Hadîth ni aucune parole d'un Compagnon ne font de distinction entre "harf" et "qirâ'a" ; tout au contraire, un Hadîth existe où l'on voit le Prophète décrire les mêmes variantes de récitation par le terme "harf" et par le mot "qirâ'a" : ce Hadîth est rapporté par Muslim (n° 820).

Une objection supplémentaire, qui s'adresse quant à elle à l'avis de At-Tahâwî spécifiquement : si, avant la révision ultime, chacun pouvait choisir de lui-même les "harf" qu'il récitera pourvu qu'elles signifient la même chose, alors pourquoi, quand il y a eu incompréhension entre Omar et Hishâm à propos de la récitation de la sourate Al-Furqân, le Prophète a-t-il dit à chacun des deux : "Ainsi cette sourate a été révélée" ? Il semble donc bien que c'est le Prophète lui-même qui enseignait différentes lectures à différents Compagnons.


Un second groupe d'avis sur le sujet : les copies uthmaniennes incluent une pluralité de "ahruf" :

Il y a d'abord ici l'avis de Ibn Hazm (Al-Fissal 1/330-331) et d'autres savants (cf. Al-Itqân, p. 157, voir aussi 'Ulûm ul-qur'ân, Muftî Taqî) : Uthmân n'a abrogé aucune des variantes ayant été enseignées par le Prophète. Les copies "uthmaniennes" englobent la totalité des variantes enseignées par le Prophète au cours de sa mission.

Objection à cet avis : des variantes existent qui sont relatées du Prophète par Ibn Mas'ûd, Abu-d-Dardâ', Aïcha, Ibn Abbâs, Ibn Omar, mais qui ne sont visiblement pas incluses dans la graphie uthmanienne (cliquez ici pour en découvrir quelques-unes). Il est donc erroné de dire que les copies uthmaniennes englobent toutes les variantes enseignées par le Prophète.

C'est l'avis suivant qui paraît juste : celui de Ibn Al-Jazarî, de Al-Baghawî, de Ibn Abî Hishâm, de Abul-Abbâs ibn Ammâr etc. (voir Al-Itqân, p. 157, Fath ul-bârî, tome 9 pp. 38-39) : Uthmân a voulu inclure un certain nombre de toutes les variantes enseignées par le Prophète au cours de sa mission dans les copies qu'il a fait préparer. Quant à "sept harf", cela représente non pas "sept dialectes arabes de l'époque" mais "sept catégories de variantes" existant dans la totalité du texte coranique : cliquez ici pour en savoir plus.

Une objection à cet avis : Pourquoi Uthmân et Omar ont-il alors dit que le Coran a été révélé selon le dialecte qurayshite ?

La réponse : Ce genre de propos est en effet relaté de Omar et de Uthmân... Le propos de Uthmân a déjà été cité plus haut. Quant à celui de Omar, il se lit comme suit : Ayant un jour appris que Ibn Mas'ûd enseignait "'attâ hîn" au lieu de "hattâ hîn", Omar ibn al-Khattâb, alors calife, lui écrivit pour lui dire : "Le Coran ayant été révélé selon le dialecte qurayshite, enseigne-le aux gens selon le dialecte qurayshite et non selon le dialecte hudhaylite" (cité par Ibn Hajar, Fat'h ul-bârî, tome 9 p. 13, p. 35).

Ce qui est certain c'est que ces propos de Omar et de Uthmân ne concernent pas le vocabulaire employé dans le texte coranique : il ne se peut pas qu'ils aient dit que le vocabulaire même devait être celui qui a cours dans le dialecte qurayshite, puisque le texte coranique contient des termes issus d'autres dialectes : cliquez ici pour en savoir plus.
Alors qu'est-ce que Omar a voulu dire à Ibn Mas'ûd ? En fait Omar n'a pas entendu interdire à Ibn Mas'ûd d'enseigner cette variante "'attâ hîn" : il a seulement voulu lui dire que la possibilité de ce genre de variantes demeurait autorisée mais que, étant une permission accordée secondairement (tab'an), le mieux ("al-ikhtiyâr") était de réciter ce qui se faisait exclusivement en premier (aslan) : la récitation selon le dialecte qurayshite (Fat'h ul-bârî, tome 9 p. 35). Mais ici une autre question surgit : comment Omar a-t-il pu déconseiller à Ibn Mas'ûd de réciter une variante de récitation, lui qui avait appris et compris que la récitation que Hishâm Ibn Hakîm faisait de la sourate Al-Furqân et qui présentait des variantes par rapport à la récitation que lui, Omar, en faisait, avaient toutes deux été enseignées par le Prophète ? Quelqu'un pourrait proposer comme réponse que la variante que Ibn Mas'ûd faisait ("'attâ hîn") avait, elle, été abrogée lors de l'ultime révision entre le Prophète et l'ange Gabriel. Cependant, cette explication ne tiendrait pas, car Ibn Abbâs affirme que la récitation que Ibn Mas'ûd faisait était conforme à l'ultime révision (rapporté par Ahmad, n° 3247).
Voici ce que je propose donc comme humble explication (wallâhu a'lam) : pour toute variante engageant la forme même d'un mot (nom, verbe ou autre), il fallait que le Prophète lui-même l'ait enseignée à au moins un Compagnon : c'est bien pourquoi il dit à chacun des deux Omar et Hishâm : "Ainsi cela a été révélé" ; par contre, les variantes relevant des seuls accents régionaux (lahajât) étaient autorisées même si le Prophète ne les avaient pas enseignées : réciter "nâs" / "nés", "hattâ" / "'attâ", prononcer la lettre "hamza" ou en faire l'élision ("yu'min" / "yûmin"), prolonger moyennement ou longuement la voyelle longue résultant de la transformation d'un hamza (comme la première voyelle longue de âmanû)… Et c'est à cette catégorie qu'appartenait la variante "'attâ hîn" que Ibn Mas'ûd enseignait : il s'agissait d'une différence de prononciation due seulement à des accents régionaux. Omar lui écrivit donc pour lui dire que pour ceux qui, comme lui, n'avaient pas besoin d'avoir recours aux accents d'autres régions de l'Arabie, il valait mieux réciter et enseigner le texte selon l'accent qurayshite, ce dernier étant celui selon lequel la récitation se faisait au début, avant que le Prophète demande l'autorisation pour les autres accents.
C'est Ibn Hajar qui a présenté ce que Omar écrivit à Ibn Mas'ûd comme étant une preuve qu'"il est établi de plus d'un Compagnon qu'il récitait" certaines variantes "même si celles-ci n'avaient pas été entendues du Prophète". Voici les termes exacts de Ibn Hajar : "Bal il-murâ'â fî dhâlika : as-simâ'u min an-nabî sallallâhu 'alayhi wa sallam ; wa yushîru ilâ dhâlika qawlu kullin min 'Umar wa Hishâm fî hadîth il-bâb : "Aqra'ani-n-Nabiyyu sallallâhu 'alayhi wa sallam". Lâkin thabata min ghayri wâhidin min as-sahâba annahû kâna yaqra'u bil-murâdif wa law lam yakun masmû'an lahû ; wa min thamma ankara 'Umaru 'ala-Ibni Mas'ûdin qirâ'atahû 'attâ hîn ay hattâ hîn wa kataba ilayhi : "Inna-l-qur'âna lam yanzil bi lughati hudhayl ; fa aqri'in-nâssa bi lughati quraysh wa lâ tuq'ri'hum bi lughati hudhayl"" : Fat'h ul-bârî, tome 9 p. 35). Certes, l'humble explication que je propose est différente de celle de Ibn Hajar : le point commun entre les deux tient dans le fait qu'il y a bien eu, comme exception à la règle exigeant que toute variante ait été enseignée par le Prophète, certaines variantes qui, elles, étaient laissées au choix du récitant ; la différence entre les écrits de Ibn Hajar et mon humble proposition porte sur le point précis de l'objet : pour lui la récitation "'attâ hîn" relève de ikhtilâf ul-badaliyya bi qirâ'at il-murâdif, alors que j'ai proposé que cela relève de ikhtilâf ul-lahajât. Mon humble proposition est-elle possible ? Prière aux frères et sœurs compétents d'en faire une critique constructive.
L'humble explication que j'ai proposée permettrait aussi de mieux comprendre le propos de Uthmân... Celui-ci dit aux trois membres qurayshites de la commission (le quatrième, Zayd Ibn Thâbit, étant ansârite) qu'il avait créée pour préparer une copie coranique universelle : "Si vous et Zayd ibn Thâbit divergez à propos de la forme arabe de quelque chose du texte coranique ("'arabiyyatin min 'arabiyyat il-qur'ân"), alors écrivez-le d'après le dialecte des Quraysh. Car le Coran a été révélé dans leur dialecte" (Bukhârî 4699, etc.). D'après mon humble proposition, Uthmân aura lui aussi voulu parler des variantes liées au accents régionaux, et c'est cela qu'il aura désigné sous les termes "'arabiyyatin min 'arabiyyat il-qur'ân". Le moment étant venu d'universaliser la graphie des copies, il y aura certaines différences d'accents régionaux qui pourront toujours être récitées à partir d'une même graphie, comme "nâs" / "nés", ou "yûmin" / "yu'min" ; en revanche d'autres ne pourront plus l'être, à l'instar de "tâbuh" / "tâbût", ou encore "'attâ hîn" / "hattâ hîn" : il faudra faire un choix dans la rédaction. Uthmân dit donc que dans pareil cas, le mot serait rédigé en fonction de sa prononciation d'après l'accent qurayshite, eu égard au fait que le texte coranique ne pouvait, dans les premiers temps, être récité que selon cet accent. C'est bien ce que semble indiquer le cas de divergence qui se produisit entre les membres de la commission : les trois Compagnons qurayshites voulaient écrire "tâbût", Zayd l'ansârite proposant "tâbûh". Ils se rendirent alors auprès de Uthmân, qui leur dit : "Ecrivez-le : "tâbût", car (le Coran) a été révélé dans le dialecte des Quraysh" (rapporté par At-Tirmidhî, n° 3104). Les trois qurayshites d'un côté, Zayd l'ansârite de l'autre, voulaient probablement écrire le terme "tâbut" de la façon dont ils le prononçaient jusqu'alors selon leur accent respectif. Et ce que Uthmân voulut probablement désigner de nouveau fut l'accent qurayshite (al-lahja al-qurashiyya) : il aura voulu dire que là où, dans la graphie, il n'y avait pas la possibilité d'englober les nombreux accents existant et où il fallait employer une graphie exprimant un seul de ces accents, la graphie devait se faire selon l'accent qurayshite.

Une autre question : Si Uthmân n'a pas abrogé six des sept harf, qu'a-t-il donc entrepris de particulier par rapport aux copies coraniques ?
La réponse : dans le but de mettre fin aux incompréhensions qui opposaient les élèves de différents Compagnons, Uthmân a fait préparer des copies coraniques destinées à de venir universelles : il y a, d'une part, institué un ordre précis des sourates ; il a ainsi également fait connaître à tous les musulmans quels sont les versets dont la récitation avait été abrogée par le Prophète lui-même ; enfin la graphie de ces copies était à même d'englober différentes variantes de récitation enseignées par le Prophète (c'est ce que a écrit partiellement Ibn Abî Hishâm, cf. Fat'h ul-bârî, tome 9 p. 39). Cependant, Uthmân n'a pu donner place, dans ces copies, qu'aux variantes qu'une même graphie pouvait englober ; quant aux autres :
- soit elles avaient été abrogées (mansûkh) lors de l'ultime révision entre le Prophète et Gabriel, mais de nombreux Compagnons ne le savaient pas encore ;
- soit elles n'avaient pas été abrogées mais Uthmân n'avait pas d'autre choix que celui de les délaisser (mat'rûk) (voir Al-Itqân, p. 240). Cliquez ici pour en savoir plus.

Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).

http://www.maison-islam.com/article.php?sid=350
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MessageSujet: Re: questions/réponses concernnant le saint coran   questions/réponses concernnant le saint coran EmptyVen 30 Juin - 11:05

Citation :
question 11 Durant chaque mois de ramadan, le Prophète (sur lui la paix) fait avec l'ange Gabriel une révision du texte coranique déjà révélé (rapporté par Al-Bukhârî, n° 6, n° 3048, Muslim, n° 2308). Lors du dernier ramadan de sa vie, celui de l'an 10 de l'hégire, le Prophète fait cette révision deux fois (rapporté par Al-Bukhârî, n° 3426, Muslim, n° 2450) ; il s'agit de "l'ultime révision" ("al-'ardha al-akhîra"). Le Prophète meurt au mois de rabî al-awwal de l'an 11, soit cinq mois et quelques jours plus tard. Lors de cette ultime révision (al-'ardha al-akhîra), un certain nombre de variantes de récitation sont abrogées en sorte que leur récitation même ne se fera plus (naskh ut-tilâwa) (est alors abrogée notamment la large permission d'utiliser certains synonymes de certains mots : cf. Ulûm ul-qur'ân, Muftî Taqî Uthmânî, p. 147, As-Sârim al-maslûl, Ibn Taymiyya, p. 123).
Ne figureront donc dans les copies "uthmaniennes" pas la totalité mais une grande partie des variantes de récitation enseignées par le Prophète au cours de sa mission : celles qui avaient été abrogées lors de la dernière révision n'y figurent bien entendu pas. C'est en substance l'avis des savants Ibn Al-Jazarî, Al-Baghawî, Ibn Abî Hishâm, Abul-Abbâs ibn Ammâr etc. (voir Al-Itqân, p. 157, Fath ul-bârî, tome 9 pp. 38-39).
Une autre question se pose cependant : les copies "uthmaniennes" englobent-elles la totalité ou bien une partie seulement des variantes de récitation qui avaient été conservées lors de l'ultime révision (al-'ardha al-akhîra) entre l'ange Gabriel et le Prophète ?
A lire au préalable :
http://www.maison-islam.com/article.php?sid=183
http://www.maison-islam.com/article.php?sid=181
http://www.maison-islam.com/article.php?sid=181
Ce qui est certain c'est que des variantes de récitation existent qui sont relatées, après le décès du Prophète, par Ibn Mas'ûd et d'autres Compagnons, mais qui n'ont pas été incluses dans la graphie uthmanienne :
– "Wa-dh-dhakari wa-l-unthâ", que Abou-d-Dardâ a relaté avoir appris du Prophète, et qui est également la récitation de Ibn Mas'ûd (rapporté par Al-Bukhârî, n° 4659, concernant Coran 92/3) ;
– "Hâfizû 'ala-s-salawâti was-salât il-wustâ wa salât il-'asr wa qûmû lillâhi qânitîn", que Aïcha relate avoir entendu du Prophète (rapporté par Muslim, n° 629, At-Tirmidhî, n° 2982, concernant Coran 2/238) ;
– "Yâ ayyuha-n-nabbiyyu idhâ tallaqtumun-nisâ'a fa talliqûhunna fî qubuli 'iddatihinna", que Ibn Omar relate avoir entendu le Prophète réciter (rapporté par Muslim, n° 1471, à propos de Coran 65/1) ;
– "Wa nâdaw yâ mâli", récitation de Ibn Mas'ûd (rapporté par Al-Bukhârî, n° 3058, concernant Coran 43/77) ;
– "Innî ana-r-razzâq dhul quwwat il-matîn", récitation de Ibn Mas'ûd (rapporté par At-Tirmidhî, n°2940, concernant Coran 51/58) ;
– "dhâlika mustaqarrun lahâ" récitation de Ibn Mas'ûd (rapporté par Al-Bukhârî, n° 6988, Muslim, n° 159, At-Tirmidhî, n° 2186, à propos de Coran 36/68) ;
– "ka-s-sûf il-manfûsh", récitation de Ibn Mas'ûd (cité ta'lîqan par Al-Bukhârî, kitâb at-tafsîr, sûrat ul-qâri'a, concernant Coran 101/5) ;
– "Wa qâla-r-rassûlu yâ rabb", récitation de Ibn Mas'ûd (cité par al-Bukhârî, kitâb ut-tafsîr, sûrat uz-zukhruf) ;
– "Innanî barî'un", récitation de Ibn Mas'ûd (cité par al-Bukhârî, kitâb ut-tafsîr, sûrat uz-zukhruf, à propos du verset 26 de cette sourate) ;
– "Wa mâ ûtû min-al-'ilmi illâ qalîlan", récitation que Al-A'mash relatera ("hâkhadhâ fî qirâ'atinâ") (rapporté par Al-Bukhârî, n° 125, n° 7024, à propos de Coran 17/85) ;
– "Al-hayy ul-qayyâm", récitation de Omar (cité par al-Bukhârî, kitâb ut-tafsîr, sûratu nûh à propos de Coran 2/255) ;
– "Fa-m'dhû ilâ dhikrillâh", récitation de Omar (cité par al-Bukhârî, kitâb ut-tafsîr, sûrat ul-jumu'a) ;
– "Wa kâna amâmahum malikun ya'khudhu kulla safînatin sâlihatin ghasban", récitation de Ibn Abbâs (rapporté par Al-Bukhârî, n° 3220, 2380, 3149, à propos de Coran 18/79) ;
– "Wa amma-l-ghulâmu fa kâna kâfiran wa kâna abawâhu mu'minayni", récitation de Ibn Abbâs (rapporté par Al-Bukhârî, n° 3220, 2380, 3149, à propos de Coran 18/80) ;
– "Wa riyâshan", récitation de Ibn Abbâs [reprise par al-Hassan al-Basrî] (cité par al-Bukhârî, kitâb ut-tafsîr, sûrat ul-a'râf, à propos du verset 26 de cette sourate) ;
– "Min qurrâti a'yun", récitation de Abû Hurayra (rapporté par al-Bukhârî, n° 4501-4502)...

Pourquoi y a-t-il ainsi des variantes qui ne sont plus récitées en tant que texte coranique alors qu'elles sont relatées du Prophète par des Compagnons ?

Pour un certain nombre de savants, ce genre de variantes, relatées par Ibn Mas'ûd etc., qui ne peuvent pas être lues à partir de la graphie des copies uthmaniennes, avaient déjà été abrogées lors de l'ultime révision par le Prophète. Cependant, Ibn Mas'ûd et ces autres Compagnons n'en avaient pas eu connaissance, à la différence de Zayd ibn Thâbit : lui le savait, et c'est pourquoi Uthmân le nomma à la tête de la commission chargée d'élaborer la graphie des copies coraniques à universaliser. Al-Baghawî écrit : "On dit que Zayd ibn Thâbit a été témoin d[u contenu d]e la dernière révision, celle où ont été fixés ce qui est abrogé et ce qui est gardé (…). C'est pourquoi Uthmân l'a chargé de préparer les copies" (cité dans Al-Itqân, p. 158). La graphie des copies "uthmaniennes" inclut la totalité des variantes qui n'ont pas été abrogées lors de l'ultime révision entre le Prophète et Gabriel ("mushtamila 'alâ mâ yahtamilu rasmuhâ min al-ahruf is-sab'a faqat, jâmi'a lil-'ardha al-akhîra allatî 'aradhaha-n-nabiyyu sallallâhu 'alayhi wa sallam 'alâ jibril, mutadhammina lahâ lam tat'ruk harfan minhâ" ; cf. Al-Itqân, p. 157). Cet avis est celui qu'enseigne mon propre professeur de tajwîd, Cheikh Muhammad Siddiq. Il semble aussi être celui de Muftî Taqî Uthmânî (cf. Ulûm ul-qur'ân, p. 124).


Notre humble préférence va cependant à l'explication fournie par Ibn al-Jazarî. Selon ce dernier, s'il y a des variantes qui sont rapportées du Prophète par des Compagnons mais ne peuvent pas être lues à partir de la graphie des copies, c'est non pas systématiquement à cause du facteur vu ci-dessus :
– il y a effectivement des variantes qui avaient déjà été abrogées lors de l'ultime révision mais, certains Compagnons, ne l'ayant pas su, continuèrent à les réciter comme ils avaient entendu le Prophète le faire ; il était normal ne pas les inclure dans la graphie des copies uthmaniennes : elles ne devaient plus être récitées car ayant été abrogées par le Prophète lors de l'ultime révision ;
– mais d'un autre côté il y a d'autres variantes de récitation qui n'avaient pas été abrogées lors de l'ultime révision, et c'est pourquoi Ibn Mas'ûd, par exemple, qui les avaient apprises du Prophète, continua à les enseigner ; si ces variantes-là ne peuvent pas être lues à partir de la graphie des copies uthmaniennes, c'est parce que, alors qu'elles n'ont pas été incluses dans cette graphie [nous allons voir plus bas pourquoi], il y a eu consensus des Compagnons sur la nécessité, pour pouvoir réciter une variante même enseignée par le Prophète, de pouvoir la lire à partir du "socle" des copies uthmaniennes ; c'est le consensus des Compagnons qui a donc établi qu'on ne réciterait plus ces variantes-là (d'après ce que As-Suyûtî a relaté de Ibn al-Jazarî, cf. Al-Itqân, p. 240).
La graphie des copies "uthmaniennes" inclut donc bien sûr tous les versets qui ont été gardés lors de l'ultime révision ; cependant, elle inclut une partie conséquente mais non pas la totalité des variantes de récitation relatives à ces versets et non abrogées par le Prophète lors de la dernière année de sa vie terrestre. Si les variantes relatées par Ibn Mas'ûd et d'autres Compagnons ne peuvent plus être récitées en tant que texte coranique, c'est donc, pour nombre d'entre elles, à cause du consensus des Compagnons sur la nécessité, pour pouvoir réciter une variante enseignée par le Prophète, de pouvoir la lire à partir du "socle" des copies uthmaniennes.

Pourquoi notre humble préférence va-t-elle à cette seconde explication plutôt qu'à la première ?
Parce que Ibn Mas'ûd disait qu'il ne comprenait pas pourquoi il devait abandonner certaines variantes qu'il avait apprises du Prophète et qui figuraient dans sa copie à lui. Si les variantes englobées par Zayd dans ces copies sont correctes, celles que lui il récite sont aussi correctes, disait-il : n'ont-elles pas toutes été enseignées par le Prophète ? Il disait : "Comment m'ordonnez-vous de ne plus lire que selon les variantes relatées par Zayd, alors que j'ai appris de la bouche même du Prophète plus de soixante-dix sourates ?" (rapporté par An-Nassaï, n° 5064, voir aussi Sahîh Muslim, n° 2462). "Ce Coran est descendu avec des variantes de récitation. (…) Aussi, celui qui a appris le Coran selon une des variantes que le Prophète a enseignées, qu'il ne la délaisse pas (…)" (rapporté par Ahmad, n° 3652). Or, affirmait-il, les variantes de récitation qu'il avait apprises du Prophète étaient elles aussi conformes à "l'ultime révision" : "L'année où le Prophète devait mourir, je lui ai présenté ma récitation par deux fois, et il m'a dit qu'elle était correcte" (rapporté par Ahmad, n° 3652). C'est pourquoi Ibn Abbâs disait que la récitation de Ibn Mas'ûd était conforme à l'ultime révision (voir ce qu'a rapporté Ahmad, n° 2364, n° 3247). Voyez : les variantes de récitation qui ont été relatées par Ibn Mas'ûd mais qui ne peuvent pas être lues à partir de la graphie uthmanienne ne semblent pas avoir été abrogées lors de l'ultime révision entre le Prophète et Gabriel !

Pourquoi, alors, la commission nommée par Uthmân n'a-t-elle pas inclus ces variantes aussi dans la graphie particulière des copies qu'elle préparait ?
Parce que ces variantes relèvent surtout de catégories qui ne pouvaient être englobées avec les autres dans une même graphie (il s'agit des catégories numérotées 3, 6 et 7 dans mon article Pourquoi y a-t-il des variantes de récitation dans le texte coranique ?) ; or le Calife se trouvait alors face à deux possibilités : soit il ne faisait rien et les malentendus à propos des variantes du texte coranique allaient s'amplifiant ; soit il universalisait un seul type de copie mais devait pour cela se résigner à ne pas pouvoir y inclure certaines variantes de récitation relatées du Prophète. Il n'eut d'autre choix que la deuxième solution (cf. Fath ul-bârî, tome 9 p. 39).

Pourquoi, alors, à la fin de préparer les copies à universaliser, Uthmân a-t-il choisi Zayd ibn Thâbit et les variantes de récitation que lui il connaissait, et non pas Ibn Mas'ûd et les variantes que lui il connaissait ?
Parce que d'une part Ibn Mas'ûd habitait à Kufa, en Irak, et que Uthmân, à Médine, ne pouvait pas différer le début de ces travaux devenus si importants à cause des graves dissensions qui voyaient le jour un peu partout. Et parce que, d'autre part, c'était Zayd Ibn Thâbit qui, sur la demande de Abû Bakr et de Omar lors du califat de Abû Bakr, avait réalisé la copie coranique qui devait pallier à l'éventuelle mort de nombreux Compagnons connaissant par cœur le texte coranique (cf. Fath ul-bârî, tome 9 pp. 25-26).

Un autre point, qui appuie lui aussi l'idée que la totalité des variantes non incluses dans la graphie uthmanienne n'avaient pas été abrogées depuis la dernière révision entre le Prophète et Gabriel : si Aïcha et Ibn Abbâs ne protestèrent pas de la même façon que Ibn Mas'ûd à propos de la non-inclusion, dans les copies uthmaniennes, des variantes de récitation que eux ils rapportaient du Prophète, ils n'en dirent pas moins que leur humble avis était que, à propos de certains mots précis du Coran, le choix de la commission nommée par Uthmân aurait pu porter sur l'autre variante que celle qu'elle retint effectivement ("akhta'û fil-ikhtiyâri wa mâ huwa-l-awlâ li jam' in-nâssi 'alayhi, min al-ahruf is-sab'a" : Al-Itqân, p. 588, p. 592). Aïcha le dit à propos des passages suivants :
– "Inna hâdhâni la sâhirâni" ;
– "Wal-muqîmîn as-salât wal-mu'tûn az-zakât" ;
– "Inna-l-ladhîna âmanû wal-ladhîna hâdû was-sâbi'ûna" (rapportés par Abû 'Ubayd, cité dans Al-Itqân, pp. 584-585, p. 588) ;
– "Wal-ladhina yu'tûna mâ âtaw" (rapporté par Ahmad, n° 23500, 23963, cité dans Al-Itqân, p. 590).
Ibn Abbâs dit la même chose à propos de :
– "hattâ tasta'nissû" (rapporté par Sa'îd ibn Mansûr, cité dans Al-Itqân, p. 590) ;
– "afalam yay'assil-ladhîna" (rapporté par Ibn al-Anbârî, cité dans Al-Itqân, pp. 590-591) ;
– "wa qadhâ rabbuka" (rapporté par Sa'îd ibn Mansûr, cité dans Al-Itqân, p. 591) ;
– "al-furqâna wa dhiyâ'an" (rapporté par Sa'îd ibn Mansûr, cité dans Al-Itqân, p. 591) ;
– "mathalu nûrihi" (rapporté par Ibn Ushta et Ibn Abî Hâtim, cité dans Al-Itqân, pp. 591-592).
Voyez ici encore : ces variantes ne peuvent pas être lues à partir de la graphie de Uthmân ; elles ne semblent pourtant pas avoir été abrogées lors de l'ultime révision ; sinon Aïcha et Ibn Abbâs n'auraient pas dit ce qu'ils ont dit et dont le sens est : "akhta'û fil-ikhtiyâri wa mâ huwa-l-awlâ li jam' in-nâssi 'alayhi, min al-ahruf is-sab'a".


Conclusion :

Les copies "uthmaniennes" englobent la totalité des versets dont la récitation n'a pas été abrogée lors de l'ultime révision entre le Prophète et Gabriel. Cependant, elles n'englobent pas la totalité des variantes de récitation qui ont été conservées alors, mais seulement une partie d'entre celles-ci : le calife Uthmân n'avait pas d'autre choix. C'est le consensus des Compagnons – qui se réalise ensuite – qui fait qu'on ne peut plus réciter, en tant que relevant du texte coranique, que les variantes enseignées par le Prophète qui peuvent être lues à partir de la graphie uthmanienne.

Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).
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MessageSujet: Re: questions/réponses concernnant le saint coran   questions/réponses concernnant le saint coran EmptyVen 30 Juin - 11:26

Citation :
q12: "Le Coran contient des mots non-arabes : n'est-ce pas une preuve qu'il a été retouché au contact de populations non-arabes converties à l'islam ?"
Cette objection revient souvent sous la plume d'orientalistes et d'universitaires européens spécialistes en arabe et en islamologie. D'ailleurs, le Dr. Puin, universitaire allemand qui propage actuellement ses recherches cherchant à mettre en doute l'authenticité des copies coraniques, reprend notamment et à peu de choses près cette ancienne objection.


L'objection porte sur la présence, dans le texte coranique, de mots d'origine non-arabe : "qintâr "(Coran 3/14), d'origine byzantine ; "surâdiq" (75/51), d'origine abyssinienne ; "sundus" (18/31), d'origine persane ; etc. etc... Or, disent ces universitaires, le Coran se prétend lui-même être "en arabe pur" (voir le texte coranique). La conclusion s'impose donc : "Ces mots non-arabes ont été rajoutés au texte originel, qui était "en arabe pur", lors de la conquête de territoires perses et byzantins par les Arabes, après la mort du Prophète."

Ce raisonnement est cependant très discutable. Il est même étonnant venant d'universitaires, réputés pour leur rigueur dans la recherche.

Premièrement parce que les références coraniques auxquelles il a été fait allusion (Coran 12/2 ; 39/28 ; 42/7 ; 43/3) ne disent pas que le Coran serait "en arabe pur" mais "en arabe" ou "en arabe clair" ("lisânin 'arabiyyin mubîn"). La différence est de taille. Et le changement de terme est étonnant venant de spécialistes, car chacun sait que "pur" se dit "mahdh" en arabe, et non "mubîn"...

Deuxièmement parce que ces mots, certes d'origine non-arabe, faisait déjà partie de la langue arabe avant la période de la révélation du Coran, lequel demeure donc bien un texte intégralement "en langue arabe". Or, l'objection qui est faite ici à propos du texte du Coran reviendrait à dire, parlant de la littérature française, que tel texte classique a été retouché après qu'il ait été écrit par son auteur, simplement parce qu'il contient des mots comme "verdict" (d'origine anglaise), "leitmotiv" (d'origine allemande), "sacoche" (d'origine italienne), "savane" (d'origine espagnole) ou "chiffre" (d'origine arabe). Pourtant, tous ces mots, bien que d'origine étrangère, appartiennent bien à la langue française. Et leur présence dans un texte en français n'indique pas que celui-ci ait été retouché.
De la même façon, les mots du Coran cités ci-dessus sont certes d'origine persane, byzantine ou autre, mais faisaient déjà partie du vocabulaire de la langue arabe avant la venue de l'islam. C'est ce qu'ont écrit depuis fort longtemps déjà des savants musulmans tels que Abû Ubayd al-Qâsim ibn Salâm et Ibn ul-Jawzî (Al-Itqân fî ulûm il-qur'ân, As-Suyûtî, chapitre 38 : Les mots d'origine non-arabe dans le Coran).
Qu'y a-t-il d'étonnant à l'assimilation, par la langue arabe, de mots de langues étrangères, quand on sait qu'avant la venue de l'islam, les Arabes étaient, de par leur commerce caravanier, en contact depuis longtemps déjà avec les populations voisines (Perses, Byzantins, Abyssiniens, etc.) ; et qu'emprunts et assimilations de mots étrangers sont phénomènes on ne peut plus courants dans l'histoire des langues.
http://www.maison-islam.com/article.php?sid=84
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MessageSujet: Re: questions/réponses concernnant le saint coran   questions/réponses concernnant le saint coran EmptyVen 30 Juin - 11:30

Citation :
q13: J'ai maintenant la preuve que le Coran n'est qu'une copie de la Bible, et de surcroît une mauvaise copie. Déjà, au prime abord, il saute aux yeux que les récits des prophètes présents dans le Coran sont des copies des récits bibliques. (…)
Réponse :

Le fait que des récits se trouvant dans le texte biblique soient aussi présents dans le texte coranique n'implique pas que le second soit un plagiat du premier : nous musulmans expliquons cette communauté de certains récits par deux raisons…

A) L'une est que le Coran a le même auteur qu'un certain nombre de passages de la Bible ; le texte biblique a connu des retouches à cause de l'histoire difficile que connurent ses porteurs, mais il est des éléments s'y trouvant qui ont la même origine que le texte coranique : Dieu. Car il faut rappeler ici que Muhammad n'a jamais prétendu être le seul prophète de Dieu, mais bien le dernier prophète et messager de Dieu, dont le message présente, par rapport à ceux de Moïse et de Jésus notamment, ce qu'on peut appeler un "changement dans la continuité". L'origine commune explique la similitude de certains récits. Une nuance, toutefois : Youssef Seddik écrit : "Le Coran est la transcription, pour ainsi dire brute, d'une révélation qui fut faite à Muhammad le Mecquois entre 610 et 632. Les Ecritures saintes précédentes se contentent de "citer" Dieu" (Le Nouvel Observateur, n° 2042-2043, 24 décembre 2003-7 janvier 2004, p. 78). En effet, la forme qu'a prise ce qu'on nomme l'Ancien Testament est telle que si un certain nombre de passages de cet Ancien Testament contiennent d'authentiques révélations divines faites à des prophètes antérieurs, ces révélations sont insérées dans la narration de la vie de ces prophètes. Les quatre Evangiles constituent quant à eux des "biographies religieuses" de Jésus, où sont relatés sa mission, ses actes et ses propos. Youssef Seddik poursuit : "Le texte du Coran, lui, est "à la première personne" : c'est Dieu qui parle de bout en bout" (Ibid.).
B) L'autre raison expliquant la communauté de certains récits entre le texte coranique et certains écrits judéo-chrétiens non prophétiques (non-bibliques) est que parfois Dieu a, dans Sa Parole qu'est le Coran, relaté des événements historiques auparavant rapportés par des hommes non prophètes. C'est le cas par exemple du récit des Sept Dormants : l'événement que ce récit mentionne s'est déroulé postérieurement à l'époque de Jésus comme de celle de ses Apôtres, et de ce fait ne figure pas dans le texte biblique (ni les Evangiles ni les Actes des Apôtres ni les Epîtres de l'un ou de l'autre) ; par contre il était présent dans la tradition syriaque chrétienne (et notamment dans deux homélies de Jacques de Saroug, mort en 521 de l'ère chrétienne) avant d'avoir été relaté et donc confirmé par Dieu, dans Sa Parole qu'est le Coran, à un moment compris (dans le calendrier d'humains) entre l'an 610 et l'an 632 de l'ère chrétienne (c'est la période des vingt-trois années où eut lieu la révélation du Coran à Muhammad). L'historicité de l'événement explique qu'il ait été relaté par des hommes, puis par Dieu lors de Sa dernière révélation, le Coran (récit des "Gens de la Caverne", Coran 18/9-26) : Dieu n'a fait que confirmer un événement que des hommes non-prophètes avaient relaté avant qu'Il n'en parle dans une Révélation.

Ensuite il faut savoir qu'à côté des similitudes entre texte biblique et texte coranique à propos de certains récits, il existe aussi entre eux trois différences majeures à ce propos…

1) La première différence entre la Bible et le Coran sur ce point est qu'à côté des récits présents dans la Bible aussi, le Coran contient d'autres récits qui ne figurent absolument pas dans le texte biblique. Ainsi, les histoires de 'Ad, de Thamûd, de Madian avec leur prophète respectif – Hûd, Sâlih et Shu'ayb – ne figurent pas dans le texte biblique, alors qu'ils sont développés dans le Coran (cf. Al-jawâb us-sahîh 1/180).

2) La seconde différence est qu'il arrive que, pour un même récit, texte coranique et texte biblique présentent de sérieuses divergences. Au regard des musulmans, la raison en est la présence d'erreurs humaines dans la retransmission d'une parole divine antérieure, ou dans la relation d'un événement historique antérieur (pour plus de détails, lire notre article à ce propos). Maurice Bucaille écrit ainsi : "(…) Dans les pays occidentaux, juifs, chrétiens et athées s'accordent unanimement pour avancer (sans d'ailleurs la moindre preuve) que Mahomet a écrit ou fait écrire le Coran en imitant la Bible. On avance que des récits coraniques reprennent les récits bibliques. Cette prise de position est aussi légère que celle qui amènerait à dire que Jésus aurait lui aussi trompé ses contemporains pour s'être inspiré de l'Ancien Testament au cours de sa prédication : tout l'Evangile de Matthieu est – on l'a vu – fondé sur cette continuité avec l'Ancien Testament. Quel exégète aurait l'idée d'enlever à Jésus son caractère d'envoyé de Dieu pour ce motif ? C'est bien ainsi, pourtant, qu'en Occident le plus souvent on juge Mahomet : il n'a fait que copier la Bible. Jugement sommaire qui ne tient aucun compte du fait que, sur un même événement, Coran et Bible peuvent donner des versions différentes. On préfère passer sous silence la divergence des récits. On les déclare identiques et ainsi les connaissances scientifiques n'ont pas à intervenir. Ces questions seront développées à propos des récits de la création et du déluge" (La Bible, le Coran et la science, Seghers, Paris, p. 126).
2.1) Il est des points où le Coran se démarque explicitement d'éléments présents dans le texte biblique : ainsi, le Coran affirme que Adam et Eve mangèrent ensemble le fruit interdit, demandèrent ensemble pardon à Dieu et reçurent ensemble le pardon de Dieu : ce disant, il semble se démarquer de l'idée que ce soit Eve qui ait montré la voie du péché à Adam et que Adam se soit plaint à Dieu de son épouse comme étant l'instigatrice de la faute ; ainsi encore, le Coran se démarque explicitement de l'idée que Jacob, entendant le récit que Joseph, son fils, lui fait de son songe, l'ait grondé ; le Coran affirme clairement que la main de Moïse est devenue blanche sans aucune maladie (allusion au fait qu'elle ne devenait pas "lépreuse", comme le dit le texte biblique) ; le Coran déclare avec force que Salomon n'a jamais adoré des idoles, etc. ; de même, le Coran donne comme nom au père de Abraham : "Azar", et non "Térah" ; pareillement, le Coran parle du roi d'Egypte de l'époque de Moïse en disant "Pharaon", mais désigne celui de l'époque de Joseph par un simple "le roi" (nous allons y revenir plus bas)...
2.2) Il est d'autres points à propos desquels le Coran ne confirme ni n'infirme les éléments du texte biblique : le Coran n'affirme par exemple pas que le Déluge de l'époque de Noé ait été universel, comme il n'affirme pas non plus qu'il ait été localisé ; en fait il ne dit rien de son ampleur ; le Coran ne donne non plus aucun chiffre concernant la communauté israélite qui émigre d'Egypte sous la conduite de Moïse ...
2.3) Enfin, il est des éléments que l'on trouve dans le Coran alors qu'ils sont inconnus de la tradition judéo-chrétienne (ils sont absents aussi bien du texte biblique que des autres écrits) : ainsi en est-il de la présence d'un "Haman", responsable de constructions, dans l'entourage de Pharaon, du sauvetage du corps de Pharaon après sa mort dans les flots (Coran 10/92), de la demande faite par les apôtres à Jésus de prier Dieu qu'Il fasse descendre une table garnie (Coran 5/112-115 ; voir commentaire de H. Boubakeur, tome 1 pp. 332 et 395).

3) La troisième différence est que, dans le Coran, les détails des récits et la narration linéaire sont souvent estompés, au profit d'allusions et de réminiscences qui mettent en exergue l'objectif premier du récit : la leçon spirituelle, morale et humaine à en retirer. Youssef Seddik écrit : "Faisant preuve d'une profonde connaissance de la matière biblique, il [le Coran] en récapitule l'héritage, du récit adamique jusqu'à l'ascension de Jésus et la prédication de Jean-Baptiste, en passant par le Déluge, l'Exode, le règne de David et de Salomon, les vicissitudes de Job et Jonas… Mais il abandonne la narration factuelle, si frappante dans les deux Testaments, au profit d'un ton métaphorique visant à délivrer une leçon d'humanité. Les péripéties historiques s'estompent, le récit coranique se fait parabole" (Le Nouvel Observateur, n° 2042-2043, p. 78). Je me suis ici contenté de reproduire ces explications de Y. Seddik, tout en sachant qu'il est certains points – qui n'ont rien à voir directement avec le sujet en cours – où il ne partage pas vraiment la vision des autres musulmans à propos du Coran.


Un point, simple, qui me prouve que l'auteur du Coran n'est pas le prophète Muhammad :

La Bible emploie le mot "pharaon" pour désigner non seulement le souverain d'Egypte de l'époque de Moïse mais aussi celui de l'époque de Joseph (Genèse 47/11) et même celle de Abraham (Genèse 12/15-20).

Or, alors qu'il emploie bien ce nom "pharaon" à propos du souverain d'Egypte de l'époque de Moïse, et ce en plus de 74 fois (cf. Al-mu'jam ul-muhah'ras li alfâz il-qur'ân il-karîm), le Coran n'emploie jamais le nom "pharaon" pour désigner le souverain d'Egypte de l'époque de Joseph : à son sujet il utilise le terme "roi", et ce aux cinq occasions où il fait allusion à lui (12/43, 12/50, 12/54, 12/72, 12/76), et bien qu'il dise explicitement que cette partie du récit de Joseph se déroule en Egypte (12/21, 12/99).

Maurice Bucaille écrit : "(…) les études linguistiques modernes ont montré que le mot "pharaon" a commencé par désigner "la grande maison", la demeure du roi de l'Ancien Empire, vers 2400 avant J.-C., mais son emploi pour désigner la personne même du souverain n'est attesté dans les textes qu'à partir de l'époque amarnienne, vers 1370 avant J.-C (J. Vercoutter)" (Moïse et Pharaon, Seghers, p. 73). "Le roi d'Egypte n'a été désigné par le vocable "Pharaon" qu'à partir du roi Aménophis IV, c'est-à-dire au deuxième quart du XIVè siècle avant J.-C. Toute utilisation du mot pour désigner un roi d'Egypte avant cette époque est un anachronisme (…)" (p. 298), anachronisme "qui serait comparable à l'erreur que commettrait, par exemple, un historien du futur – connaissant l'usage courant que l'on fait du mot "Elysée" pour désigner le chef de l'Etat – en appliquant ce mot pour nommer le roi de France il y a plusieurs siècles" (p. 73).

Si le Coran était un plagiat de la Bible, et si Muhammad, un arabe illettré du VIIè siècle de l'ère chrétienne, était son auteur – comme certains l'affirment – et non son récepteur-retransmetteur – comme le dit la croyance des musulmans –, alors il faudra nous expliquer comment cet homme aurait pu savoir qu'il fallait bien recopier du texte biblique le terme "Pharaon" pour désigner soixante-quatorze fois le souverain d'Egypte de l'époque de Moïse, mais, pour décrire le souverain d'Egypte du temps de Joseph, délaisser ce même terme, ayant pourtant été ici aussi employé dans le texte biblique, et utiliser cinq fois à sa place le mot "roi".

Bucaille écrit : "Je signale qu'à l'époque de la communication aux hommes du Coran, la langue égyptienne ancienne était disparue depuis plus de deux siècles de la mémoire humaine [cf. p. 252] ; elle en restera effacée jusque dans le cours du XIXè siècle. On ne pouvait par conséquent pas alors savoir qu'un roi d'Egypte de l'époque de Joseph devait être désigné autrement que dans la Bible. Subtilité du choix des expressions, à ce sujet, du texte du Coran, qui suscite la réflexion" (Moïse et Pharaon, p. 298).


Un mot pour conclure :

On peut, en un mot, dire que le récit coranique renvoie au récit biblique – dont il confirme des passages, parce qu'ils sont d'origine divine et/ou de relation humaine authentique – et, tout à la fois, se démarque de lui.

Le Coran renvoie au récit biblique dans la mesure où une partie de celui-ci relate des vérités historiques – que l'auteur du passage soit Dieu ou des chroniqueurs humains – et qu'il s'agit de se référer à cette partie du texte biblique si on désire obtenir le détail de ce à quoi le Coran ne fait (comme l'a fait remarquer Seddik) qu'allusion. Tout musulman qui a un tant soit peu étudié les ouvrages de commentaires du Coran (tafsîr) le dira : comprendre certains éléments du texte coranique mentionnés sans détail ni explication (comme par exemple l'identité de Gog et Magog) se fait par référence à des éléments présents dans des écrits judéo-chrétiens (désignés par les mufassirûn sous le nom général de "isrâ'îliyyât"), qu'il s'agisse de passages du texte biblique, ou d'autres traditions (haggada, homélies...). (Soit dit en passant que parfois, dans le cas des récits coraniques qui renvoient à des événements propres à la péninsule arabique, il s'agit de se référer à des traditions arabes préislamiques, pour les mêmes raisons.) Il est à noter que si le Coran renvoie à des passages de textes bibliques, et s'il s'agit parfois de textes jugés "canoniques" par les autorités religieuses, il s'agit aussi, d'autres fois, de textes qu'elles ont décrétés "apocryphes" : ainsi, l'allusion coranique au tirage au sort par lancer de calame pour désigner à qui devait revenir la garde de Marie encore enfant (Coran 3/44) renvoie à un texte chrétien "apocryphe" (Yussuf Ali) ; l'allusion au miracle de l'oiseau de glaise réalisé par Jésus (3/49, 5/110) renvoie à l'Evangile de l'Enfance (Hamidullah), également "apocryphe"...

Mais parallèlement à tout cela, le Coran se différencie du texte biblique, et ce non pas seulement parce que parfois il contredit formellement certains détails de son récit (comme nous l'avons vu plus haut) mais aussi dans la mesure où les détails bibliques que lui, le Coran, ne contredit ni ne confirme, ne l'engagent pas : dès lors, quand on s'aperçoit, à la suite de recherches scientifiques, que certains de ces détails (comme la période depuis laquelle des humains habitent la terre, l'ampleur du Déluge, le nombre des israélites ayant quitté l'Egypte avec Moïse, la façon dont ils se sont installés en Canaan, etc.) sont erronés, lui n'est pas impliqué.

Tout ceci concerne, rappelons-le, les rapports entre les récits coraniques et bibliques. Car pour ce qui est des croyances et des règles, le musulman ne se réfère qu'au Coran (lire à ce sujet le point 3 de notre article à propos de la Bible).
http://www.maison-islam.com/article.php?sid=419
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MessageSujet: Re: questions/réponses concernnant le saint coran   questions/réponses concernnant le saint coran EmptyVen 30 Juin - 11:33

Citation :
q14: et le coran de Sannaa?
Vous êtes, Dr Gerd-Rüdiger Puin, un spécialiste renommé de l'islam à l'université de la Sarre, en Allemagne. Après avoir effectué des recherches sur des manuscrits du Coran trouvés en 1972 à Sanaa, la capitale du Yémen, vous avez diffusé le résultat de vos travaux. Par la présente je voudrais – car les moyens de communication actuels permettent d'échanger des idées d'un côté à l'autre de la planète, devenue un village – vous présenter une autre vision des faits. En partant parfois des mêmes constats que vous, j'arrive à une conclusion totalement différente.



Vos conclusions sont les suivantes (si la formulation est mienne, elle ne fait que reprendre ce que vous avez globalement affirmé) :
1) "Par rapport au texte des copies actuelles, le texte coranique présent dans ces manuscrits présente des variations textuelles mineures, un ordre inhabituel des sourates, ainsi que des styles de graphies arabes très rares. Cela permet donc d'avancer l'hypothèse que le texte coranique a probablement connu une évolution entre ce qu'il était lors des premières années qui ont suivi la mort du Prophète, et la version qui a été codifiée ensuite et que nous avons devant nos yeux aujourd'hui. Autrement dit : le texte coranique d'aujourd'hui n'est pas celui qu'a laissé Muhammad."
2) "Ces manuscrits sont des palimpsestes, donc un ancien texte était en-dessous : peut-être s'agit-il d'une autre version du texte coranique."
3) "Le texte coranique présent dans ces manuscrits a été rédigé sans marque diacritique (points permettant de différencier certaines lettres de l'alphabet arabe, voyelles permettant de bien saisir le sens des phrases, etc.). Or, tout musulman sait que des variantes de récitation existent quant au texte coranique. Ceci explique donc cela : c'est l'imprécision des premières copies coraniques qui a entraîné ces variantes de récitation. Ce n'est d'ailleurs que cinquante ans après la mort du Prophète que Al-Hajjâj a rajouté ces marques diacritiques. C'est seulement alors que le texte coranique est devenu à peu près stable."

A part ces trois conclusions tirées de l'étude des manuscrits de Sanaa, vous avez, Dr Puin, également émis d'autres avis, classiques chez un certain nombre d'orientalistes :
4) "Le texte coranique présente des mots d'origine non-arabe (d'origine perse, byzantine, etc.). Or, des versets coraniques disent du Coran qu'il a été révélé en arabe pur. Donc ces mots ont été rajoutés au texte coranique originel après la conquête musulmane de territoires perses, byzantins, etc."
5) "Le Coran contient des récits qui sont les mêmes que ceux que contient la Bible. Cela prouve que Muhammad n'a fait que plagier la Bible pour écrire le Coran."
6) "Le Coran contient deux récits, celui de "As'hâb ar-rass" et celui de "As'hâb al-ayka", que ni les Arabes d'avant la venue de l'islam, ni les Arabes contemporains du Prophète ne connaissaient. "As'hâb ar-rass" vivaient au Liban antique et "As'hâb al-ayka" vivaient en Egypte. Cela prouve que ces récits ont été incorporés au texte coranique lorsque, bien après la mort du Prophète, les musulmans ont conquis ces territoires."



Dr. Puin, je vais vous proposer une explication de ces faits tout à fait différente. Et je l'expose dans les 6 articles suivants, consacrés chacun à chacun des avis que vous avez émis :


"Le texte coranique d'aujourd'hui n'est pas celui qu'a laissé Muhammad". J'y réponds dans l'article : Les manuscrits de Sanaa : une remise en cause de l'authenticité du texte cooranique ?

"Les manuscrits de Sanaa montrent que le texte d'origine a été effacé". J'y réponds dans l'article : Des palimpsestes

"C'est l'imprécision des premières copies coraniques qui a entraîné ces variantes de récitation". J'y réponds dans l'article : Pourquoi y a-t-il des variantes de récitation (qirâ'ât) du texte coranique ?

"Les mots non-arabes présents dans le texte arabe du Coran ont été rajoutés après la conquête musulmane de territoires perses, byzantins, etc.". J'y réponds dans l'article : Des mots ont-ils été rajoutés au texte coranique ?

"Le Coran contient les mêmes récits que la Bible : donc Muhammad n'a fait que plagier la Bible". J'y réponds dans l'article : Les récits coraniques ont-ils été copiés de la Bible ?

"Le récit de "As'hâb ar-rass" et celui de "As'hâb al-ayka" ont été rajoutés au texte coranique lorsque, bien après la mort du Prophète, les musulmans ont conquis ces territoires". J'y réponds dans l'article : Deux récits "inconnus des anciens Arabes" ?


Voici également quelques autres points relatifs au Coran, qui sont sujets à débat aujourd'hui et que je vous propose très humblement :


Qu'est-ce que le Coran ?

Comment se présente le texte du Coran ?

L'arabe du Coran correspond-il au dialecte de la tribu Quraysh uniquement ?

Qui a décidé de l'ordre des versets et des sourates du Coran ?

Le Coran : rédigé pour la première fois 20 ans seulement après la mort du Prophète ?

Les écoles rapportant les variantes de récitation authentiques

Quels sont actuellement les plus anciens manuscrits du Coran dont on dispose ?

Quelle preuve a-t-on de l'origine divine du Coran ?

Je vous prie, Dr. Puin, d'agréer l'expression de mes sentiments distingués.


http://www.maison-islam.com/article.php?sid=184
http://www.maison-islam.com/article.php?sid=182
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